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Politique

Poilievre veut abolir les quotas de véhicules électriques pour les constructeurs

«Mais nous n'allons pas forcer ce choix sur les Canadiens, c'est une liberté de choix.»

Promettant d'éliminer ce qu'il a surnommé la «taxe Carney», Pierre Poilievre a déclaré jeudi qu'un gouvernement conservateur mettrait fin aux quotas imposés aux constructeurs automobiles pour offrir des véhicules électriques. M. Poilievre prend la parole lors d'une escale de campagne à Halifax le jeudi 24 avril 2025.
Promettant d'éliminer ce qu'il a surnommé la «taxe Carney», Pierre Poilievre a déclaré jeudi qu'un gouvernement conservateur mettrait fin aux quotas imposés aux constructeurs automobiles pour offrir des véhicules électriques. M. Poilievre prend la parole lors d'une escale de campagne à Halifax le jeudi 24 avril 2025.

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La Presse canadienne
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Promettant d'éliminer ce qu'il a surnommé la «taxe Carney», Pierre Poilievre a déclaré jeudi qu'un gouvernement conservateur mettrait fin aux quotas imposés aux constructeurs automobiles pour offrir des véhicules électriques.

Le gouvernement libéral a instauré une réglementation exigeant que 20 % de tous les nouveaux véhicules de tourisme vendus au Canada soient à zéro émission d'ici 2026. Ce seuil augmente chaque année, atteignant 60 % en 2030 et 100 % en 2035.

Les véhicules électriques représentaient 11,7 % des ventes de véhicules au Canada en 2023.

«À partir de l'année prochaine, les libéraux vont punir les fabricants d'automobiles qui, selon eux, vendent trop de voitures à l'essence», a affirmé M. Poilievre lors d'une conférence de presse chez un concessionnaire automobile, à Halifax. 

«Si une entreprise vend une seule voiture de plus que le quota imposé par le gouvernement, elle va devoir payer une amende ayant jusqu'à 20 000$ par véhicule, a argué le conservateur. Il ne s'agit pas d'une pénalité pour le fabricant d'automobiles. C'est une nouvelle taxe qui va être imposée sur vous, l'acheteur, si vous souhaitez acheter une voiture à l'essence ou hybride.»

La réglementation sur les véhicules électriques obligatoires comprend un système de crédits offrant aux constructeurs automobiles une certaine flexibilité pour atteindre leurs objectifs de vente. Ils peuvent toucher et accumuler des crédits de 20 000 $ chacun pour la vente de véhicules électriques ou hybrides, et les perdre s'ils n'atteignent pas les objectifs.

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Les constructeurs peuvent prendre jusqu'à trois années-modèles pour résorber un déficit et peuvent cumuler des crédits pour la construction de bornes de recharge rapide et pour les premières ventes de véhicules électriques.

Mais le chef conservateur a affirmé que les libéraux imposent de fait une taxe sur les véhicules à essence.

«C'est la vision de Mark Carney pour le Canada: un pays où l'on ne peut pas choisir le type de voiture que l'on conduit, où les prix de tout grimpent en flèche pour financer son idéologie radicale», a-t-il lancé.

L'obligation relative aux véhicules électriques s'inscrit dans le plan global du gouvernement fédéral visant à réduire, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport aux niveaux de 2005. Le secteur des transports produit un quart de toutes les émissions de gaz à effet de serre au Canada chaque année, et les véhicules de tourisme en représentent près de la moitié.

Pierre Poilievre n'a pas mentionné la réduction des émissions lors de sa conférence de presse. Le programme conservateur préconise une réforme des crédits d'impôt à l'investissement pour récompenser la fabrication et la production canadiennes propres et affirme que l'exportation de gaz naturel liquéfié canadien contribuerait à réduire les émissions mondiales.

Les véhicules électriques eux-mêmes constituent «un autre problème majeur», a soutenu le chef conservateur. Il a cité un rapport de la CAA de février qui a révélé que le froid réduisait la durée de vie des batteries des véhicules électriques jusqu'à 40 %, selon des tests effectués sur 14 véhicules différents. Ces conclusions font écho aux préoccupations que la CAA dit avoir entendues auprès des propriétaires de véhicules électriques lors d'un récent sondage.

M. Poillievre a déclaré que l'obligation obligerait les concessionnaires à licencier des vendeurs et du personnel, ajoutant cette mesure «frappe directement nos travailleurs dans le secteur de l'automobile».

«Soyons clairs, si les gens veulent une voiture électrique, ils devraient pouvoir le choisir. C'est un choix personnel que nous respectons, mais nous n'allons pas forcer ce choix sur les Canadiens», a-t-il déclaré, ajoutant que les conservateurs ont promis d'éliminer la TPS sur les véhicules fabriqués au Canada tant que les droits de douane américains sur les véhicules automobiles seront en vigueur.

Un gouvernement conservateur honorerait tous les accords signés pour la construction d'usines de véhicules électriques et de batteries au Canada, a aussi indiqué le candidat.

La conférence de presse a eu lieu dans la circonscription d'Halifax-Ouest, où l'ancien président national du Parti conservateur, Rob Batherson, se présente face à la députée libérale sortante, Lena Metlege Diab. La circonscription est un bastion libéral depuis 2000, mais les électeurs ont élu des candidats conservateurs et néo-démocrates avant cette date.

Jeudi marque la première escale du chef Pierre Poilievre en Nouvelle-Écosse pendant la campagne. Il a visité le Nouveau-Brunswick, l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve au cours de la deuxième semaine.

Il tiendra également un rassemblement à Saskatoon jeudi soir – sa première visite de campagne en Saskatchewan. L'élection aura lieu lundi.

Avec des informations de Michael MacDonald, à Halifax.

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