Pourquoi des criminels installent-ils des dispositifs de repérage sur des voitures?

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News

Toutefois, la police américaine enquête actuellement sur la façon dont ces dispositifs de petite taille pourraient constituer un outil dans l’arsenal des bandes criminelles de ce côté-ci de la frontière.

Les autorités du Vermont, juste de l’autre côté de la frontière avec le Québec, ont publié un message d’intérêt public invitant les automobilistes revenant d’un voyage à Montréal à faire attention aux dispositifs de repérage.

Les experts en cybersécurité estiment que cet avertissement devrait également être entendu par les automobilistes canadiens.

Au cours du mois dernier, trois automobilistes ont déclaré avoir trouvé des gadgets cachés sur leur voiture et une enquête est en cours.

L’une des théories envisagées par les forces de l’ordre est que ce phénomène pourrait être lié à des gangs criminels basés à Montréal qui essaient de faire passer la frontière à des objets tels que des armes à feu ou une petite somme d’argent.

«La théorie voudrait que des individus se trouvent des deux côtés de la frontière», explique Ryan McLiverty, analyste en cyberespionnage au Vermont Intelligence Center (VIC), un organisme chargé de recueillir, d’analyser et de diffuser des informations de renseignement.

«Le conducteur du véhicule ne sait pas qu’il y a de la contrebande à l’intérieur ou à l’extérieur de son véhicule, et cela peut être un moyen facile de transporter de petits objets d’un côté et de les faire ramasser de l’autre».

L’agence travaille en collaboration avec de nombreux autres organismes, dont le ministère américain de la Sécurité intérieure, le service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, ainsi que divers organismes canadiens chargés de l’application de la loi.

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Le CIV indique que la police de Montréal a également suggéré une autre théorie : les criminels ont placé les traceurs afin de voler des véhicules dans un endroit plus commode. Les vols de voitures ont explosé dans tout le pays, tandis que les voleurs utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour contourner les mécanismes de protection des véhicules.

Au cours des derniers mois, les services de police de plusieurs régions du Canada qui luttent contre les réseaux de vol de voitures ont mis en garde les automobilistes contre les dispositifs de repérage. En février, un homme de Montréal a été accusé d’avoir installé un dispositif de repérage sur des véhicules stationnés dans un centre commercial de Toronto.

Selon la police, les dispositifs de la taille d’un quart de dollar peuvent être difficiles à trouver dans une voiture, car ils peuvent être cachés à plusieurs endroits, comme derrière le rétroviseur latéral ou dans le passage de roue. Les enquêteurs étudient les méthodes qu’ils pourraient utiliser pour dissimuler des biens tels que de l’argent ou des armes.

Quelles que soient les intentions des criminels, les experts en cybersécurité recommandent aux conducteurs qui trouvent des gadgets comme les AirTags de signaler leur découverte aux autorités et de ne pas ignorer les alertes qui peuvent s’afficher sur leur téléphone.

«Dans la plupart des cas, les gens ont reçu une alerte sur leur iPhone à propos d’un AirTag», explique M. McLiverty. «C’est ainsi qu’ils ont pu le signaler aux forces de l’ordre. Il faut donc être attentif aux activités qui sortent de l’ordinaire.»

Selon lui, une bonne règle de base consiste à se familiariser avec les gadgets, y compris les traceurs et les caméras de surveillance, utilisés pour renforcer la sécurité, tout en sachant qu’il peut y avoir un revers à la médaille.