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Environnement

Climat: des États s'engagent à combler le vide causé par Trump

Trump a notamment promis d’augmenter la production de gaz et de pétrole, d’éliminer les appuis aux achats de véhicules électriques et de démanteler le «green new deal».

Shawn Thew / The Associated Press
Shawn Thew / The Associated Press
/ La Presse canadienne

L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche ne signifie pas que la lutte au changement climatique est terminée aux États-Unis, notamment en raison des efforts que promettent de faire près de la moitié des États américains.

Lors de la cérémonie d'investiture, lundi, Donald Trump n’a pas perdu de temps à mettre des bâtons dans les roues de l'action climatique.

Il a notamment décrété un état d’«urgence énergétique» et promis d’augmenter la production de gaz et de pétrole, d’éliminer les appuis aux achats de véhicules électriques et de démanteler le «green new deal».

Cette expression fait référence aux politiques environnementales inscrites dans la loi sur la réduction de l’inflation promulguée par le président Joe Biden.

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Sur le site de la Maison-Blanche après l'investiture, une déclaration indiquait que «le président va libérer l’énergie américaine en mettant fin aux politiques d’extrémisme climatique de Biden» et aussi mettre «fin à la location de parcs éoliens massifs qui dégradent nos paysages naturels et ne répondent pas aux besoins des consommateurs américains en énergie».

La Maison-Blanche a également annoncé que les États-Unis se retireront de l’accord de Paris sur le climat.

«We will drill baby, drill», a lancé celui qui a déjà qualifié les changements climatiques de canulars lors de la cérémonie d'investiture.

«La lutte au changement climatique a toujours été difficile» et, même si l’arrivée de Donald Trump amène « de nouveaux obstacles», certains États vont continuer la décarbonation de l’économie américaine, selon Rick Smit, président de l'Institut canadien du climat.

«Il y aura une progression plus lente que sous l’administration actuelle, mais il y aura des progrès», a indiqué Rick Smith, en soulignant les engagements pris par la US Climate Alliance, qui regroupe 24 gouverneurs d’États.

Il y a quelques jours, cette alliance a publié un communiqué dans lequel elle réitère sa détermination à lutter contre les changements climatiques.

«Nos gouverneurs sont dotés de l’autorité, de la détermination et des solutions nécessaires pour continuer à réduire la pollution climatique nocive à travers l’Amérique», a déclaré Casey Katims, directeur exécutif de l’alliance.

«Nous avons comblé le vide laissé par le gouvernement fédéral auparavant et les Américains peuvent être sûrs que nous le ferons à nouveau.»

Le communiqué souligne que les États et territoires de l’alliance continuent de disposer d’une large autorité en vertu de la Constitution américaine pour promouvoir des solutions climatiques efficaces.

«La moitié des États vont continuer le travail pour diminuer les GES et le gouvernement fédéral ne peut pas les arrêter», a commenté Rick Smith, président de l'Institut canadien du climat.

Les 24 États membres de l’alliance ont des normes d’énergie renouvelable et propre pour l’électricité, 19 d’entre eux ont des objectifs d’électricité «100 % zéro carbone ou neutre en carbone», 15 membres ont adopté «des normes pour les voitures propres», 11 membres participent à des programmes de marché du carbone à l’échelle de l’État ou régionale et 11 membres ont adopté des normes pour les «camions propres».

Selon les données de la US Climate Alliance, ses États membres représentent environ 60 % de l'économie américaine et 55 % de sa population. 

L'alliance soutient que ses membres ont réussi à «diminuer collectivement leurs émissions de gaz à effet de serre de 19 % entre 2005 et 2022», tout «en augmentant le produit intérieur brut de 30 %».

/ La Presse canadienne