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Ils revendiquent toujours une réduction à 15 nanogrammes en 2023 et non dans cinq ans
À Rouyn-Noranda, la nouvelle autorisation ministérielle accordée par le gouvernement Legault à la Fonderie Horne ne passe pas.
Cinq organisations locales, même s'ils reconnaissent que des gains ont été faits, sont outrées par le fait que Québec autorise Glencore, propriétaire de l'usine, d'émettre dans l'air ambiant jusqu'à 15 nanogrammes d'arsenic jusqu'en 2028.
«On a l'impression de retourner à l'été et au printemps 2020 où on nous avait annoncé plusieurs de ces nouvelles mesures. Améliorer les dépoussiéreurs, améliorer les pavages et mettre à l'intérieur les concentrés complexes, ça revient dans le plan pour les prochaines années. Ça aurait dû être fait avant. On a vraiment l'impression que c'est le jour de la marmotte», se désole Nicole Desgagnés, co-porte-parole pour le comité ARET.
Jennifer Ricard-Turcotte, porte-parole de Mères au front de Rouyn-Noranda et leurs allié.e.s, accueille cette autorisation ministérielle comme «un coup de matraque».
En plus de parler d'un bris de confiance à l'égard du gouvernement, elle se questionne sur la pertinence de la tenue d'un processus de consultation à l'automne qui servait à prendre le pouls de la population.
Les citoyens se sont prononcés. Plus de la moitié des participants rejetait la proposition de réduire à 15 nanogrammes par mètre cube les émissions en cinq ans.
Au final, c'est cette même proposition qui vient d'être accordée à Glencore par le gouvernement.
«Ça a été beaucoup d'efforts et d'énergie. On sent qu'on n'a pas été écouté. Le gouvernement nous ressert le plan initial qui était celui de l'industrie. On sent donc qu'il favorise les intérêts de l'industrie et protège les profits de Glencore avant la santé des citoyens de Rouyn-Noranda. C'est extrêmement fâchant», juge Jennifer Ricard-Turcotte, porte-parole de Mères au front de Rouyn-Noranda.
Les groupes vont poursuivre la mobilisation, même si la décision finale a été prise par le ministère de l'Environnement. Ils s'accrochent au fait qu'un plan d'action peut être modifié à n'importe quel moment.