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International

«C'était vraiment épeurant»: le témoignage d'une Québécoise au Maroc lors du tremblement de terre

«Il y avait de la poussière partout. Les gens criaient et couraient», a confié Geneviève Lussier en voyage au Maroc.

/ Noovo Info

Vendredi 8 septembre. Geneviève Lussier et son conjoint résident dans un riad — une demeure marocaine — dans la médina de Marrakech, où ils passaient leurs vacances.

Mais aux alentours de 23h, les murs de leur résidence se mettent à trembler. Les amoureux se réveillent en panique et quittent leur chambre pour se mettre à l’abri.

«Il y avait de la poussière partout. C’était vraiment épeurant et préoccupant», a raconté la Québécoise en voyage au Maroc lors d’un entretien avec Noovo Info, samedi.

Le couple ne réalisait pas qu’un tremblement de terre de magnitude 6,8 frappait le pays d’Afrique du Nord. Une catastrophe qui allait causer plus de 1300 morts et plus de 1200 blessés. Un bilan qui ne cesse de s’alourdir.

«Les gens criaient et couraient», s'est souvenue l’employée de l’Université de Sherbrooke, affirmant toutefois ne pas s’être sentie en danger. «Nous avons eu la deuxième secousse, plus légère. Je n’ose même pas imaginer les dégâts plus près de l’épicentre», a déploré la touriste.

Une heure à la suite des importantes secousses, le calme est revenu dans la cité médiévale fortifiée, a mentionné Mme Lussier, qui a décidé de retourner se coucher dans son lit couvert de poussière.

Alors que la ville était «partiellement démolie», les voyageurs se disent privilégiés de ne pas avoir perdu l’électricité. Mais, en montant sur le toit de leur établissement un peu plus tard, Mme Lussier a pu constater «l’ampleur des dégâts».

L'épicentre de la secousse de vendredi se trouvait près de la ville d'Ighil dans la province d'Al Haouz, à environ 70 kilomètres au sud de Marrakech. L'US Geological Survey (USGS) a signalé une réplique de magnitude 4,9 qui a eu lieu 19 minutes après la secousse initiale. L'USGS a précisé que l'épicentre se trouvait à 18 kilomètres sous la surface de la Terre, tandis que l'agence sismique marocaine l'a estimé à 11 kilomètres sous la surface de la Terre.

Les premières indications suggèrent que les dégâts et les décès ont été graves dans toute la région de Marrakech-Safi, où vivent plus de 4,5 millions de personnes, selon les chiffres de l'État.

Vers 1h30 du matin, le propriétaire du riad indiquait à Mme Lussier que la police souhaitait évacuer la vieille ville. Se sentant en sécurité, elle et son amoureux ont décidé de rester sur place afin de poursuivre leur voyage le lendemain. «On n’a pas songé de rentrer à la maison», a lancé Mme Lussier.

La résilience du peuple marocain

Le conseiller de la Ville de Montréal, Serge Sasseville, était également près de Marrakech lorsque le tremblement de terre a frappé le Maroc. Lors d’un entretien téléphonique, M. Sasseville que samedi était «presque» un retour à la vie normale dans le quartier des hôtels à Marrakech.

De son côté, bien qu’elle s’en est sortie indemne, Mme Lussier voit cet évènement comme une véritable leçon de vie, elle qui s’estime chanceuse de ne pas vivre ce genre de situation au Québec.

«C’était quand même assez fort ce qu’on a vécu. C’est désolant de voir des trucs détruits. Ça m’a conscientisé sur ce que les gens vivent ailleurs dans le monde et à quel point on est privilégié chez nous», a-t-elle souligné.

La Québécoise s’est par ailleurs dite impressionnée par l’attitude des Marocains avec qui elle a discuté, eux qui ont gardé «le sourire et leur gentillesse» malgré la destruction environnante.

«Les Marocains ont beaucoup de résilience. Il faut être sensibilisé à tout ce qui se passe», a-t-elle conclu.

-Avec les informations d'Audrey Bonaque et de The Associated Press