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Société

«C’est un premier pas»: un projet de loi pour une Journée québécoise de sensibilisation au deuil périnatal

La députée libérale Désirée McGraw souhaite ainsi sensibiliser la population à cette cause et à ses répercussions psychosociales.

La députée de Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw, a pris la parole en conférence de presse à l’Assemblée nationale, le 5 octobre 2023.
La députée de Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw, a pris la parole en conférence de presse à l’Assemblée nationale, le 5 octobre 2023.
/ Noovo Info

La députée de Notre-Dame-de-Grâce, Désirée McGraw, a présenté jeudi le projet de loi n° 595 à l’Assemblée nationale, visant à faire du 15 octobre la Journée annuelle québécoise de sensibilisation au deuil périnatal.

«Inspiré d’une initiative communautaire dans ma circonscription, ce projet de loi a une importance toute particulière pour moi, personnellement. Je comprends la douleur profonde et le sentiment de vide et d’impuissance que vivent annuellement les familles québécoises touchées par la perte d’un bébé», a mentionné la députée McGraw en conférence de presse.

Au Québec, près de 23 000 familles sont touchées chaque année par la perte d’un enfant survenue pendant la grossesse, l’accouchement ou le début de la période postnatale.

«C’est un premier pas: nous avons encore du chemin à faire pour mettre en place des politiques publiques éclairées pour appuyer ces milliers de familles endeuillées au Québec.»
-Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce

La députée libérale souhaite ainsi sensibiliser la population à cette cause et à ses répercussions psychosociales.

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Pour la psychothérapeute montréalaise Rosa Caporicci, la province québécoise est en «retard» comparativement aux autres provinces canadiennes à ce sujet. Par exemple, en Ontario, la Loi pour la sensibilisation au deuil périnatal est en vigueur depuis 2015.

«Au-delà de sa valeur thérapeutique pour les participants, ce projet de loi est un appel à l'action pour que notre gouvernement fournisse aux parents et aux familles du Québec un soutien crucial, à la fois psychosocial et financier», a-t-elle renchéri en conférence de presse mercredi aux côtés de la députée McGraw.

En mai dernier, Québec solidaire avait parrainé une pétition, déposée sur le site web de l'Assemblée nationale, pour allouer un congé au père lors d'un deuil périnatal. Ce sont 5031 personnes qui l'ont signé.

«C'est quelque chose, si on n'en parle pas, qui ne deviendra jamais une priorité du gouvernement. Quelque chose de simple à changer, qui ne coûterait pas grand-chose étant donné que ce serait couvert par le RQAP», avait affirmé le député Sol Zanetti, qui est le porte-parole de Québec solidaire pour la famille. 

Ce dernier avait lancé cette pétition après que plusieurs parents l'aient contacté. «Il y a déjà une pétition qui avait été faite il y a plusieurs années sur le sujet, qui avait recueilli pas mal de signatures. Et moi j'ai été très touché par cette cause-là, et je me suis dit: oui il faut la relancer», avait-il raconté.

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«Les études le démontrent, que le parent non porteur vit souvent un deuil décalé. On dit que ça peut être reporté jusqu'à trois ans suivant la perte», avait expliqué Janie Tremblay, la directrice générale de l'organisme Les Perséides, soulignant que le père se permet souvent de vivre son deuil lorsque la mère va mieux. 

Pour le député solidaire, cette mesure était une façon de reconnaître le deuil du parent non porteur, souvent un père.

Avec les informations de La Presse canadienne