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Politique

Le Bloc québécois opposé à «transformer le Québec en autoroute pour le pétrole sale»

Accepter cela équivaudrait à accepter «tous les dangers pour les Québécois, mais aucun bénéfice», ajoute M. Blanchet.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lors d'un point de presse dans le foyer de la Chambre des communes, à Ottawa, le 5 mars 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lors d'un point de presse dans le foyer de la Chambre des communes, à Ottawa, le 5 mars 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Adrian Wyld
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Dans une lettre de réplique qu'il vient de faire parvenir au premier ministre de la Nouvelle-Écosse, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, réitère sa «vive opposition à tout projet visant à transformer le Québec en autoroute pour le pétrole sale et le gaz de l'Ouest».

Faire passer un oléoduc à travers 830 cours d'eau, dont le fleuve Saint-Laurent, présente trop de risques pour l'environnement, notamment pour l'eau potable, fait valoir le chef du Bloc québécois dans sa missive. Et c'est sans compter les terres agricoles qui se trouvent sur le tracé de l'infrastructure,  note M. Blanchet.

Accepter cela équivaudrait à accepter «tous les dangers pour les Québécois, mais aucun bénéfice», ajoute M. Blanchet.

Le chef du Bloc québécois réplique ainsi à Tim Houston, qui lui avait lui-même adressé une lettre, en février, disant trouver «complètement inacceptable» son opposition à faire transporter l'énergie de l'Ouest canadien vers les provinces atlantiques.

Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse invoquait alors la nécessaire unité nationale et l'autosuffisance énergétique du Canada, dans le contexte des menaces américaines de droits de douane. 

M. Houston avait également tenté de faire adopter une motion demandant au gouvernement fédéral de condamner tout dirigeant politique qui s'oppose aux projets d'infrastructures énergétiques, dans le contexte de la guerre commerciale avec les États-Unis. Mais il n'a pas obtenu le consentement unanime qui lui était nécessaire dans son Assemblée législative pour soumettre cette motion.

Dans sa lettre, le chef bloquiste se permet de décocher une flèche à l'endroit du premier ministre Houston, qui invoque l'unité nationale au sein du Canada. «Cette soif d'unité nationale n'existait pas chez vous lorsque le Québec réclamait la répartition équitable des demandeurs d'asile entre les provinces», lui réplique-t-il.

Le chef du Bloc insiste sur le fait que le principe de l'acceptabilité sociale d'un projet est «au coeur de la démocratie» et qu'il n'y a, à l'heure actuelle, pas d'acceptabilité sociale pour ce projet au Québec. Il rappelle que la Communauté métropolitaine de Montréal s'oppose également au projet et qu'elle représente 4 millions de citoyens.

Il conclut en écrivant que les Québécois savent ce qui est bon pour eux et qu'ils décideront en conséquence.

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne