Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

Au tour du PQ d'exiger un registre public des loyers

Le Parti québécois (PQ) se range du côté des 14 maires de la province réclamant la mise en place d’un registre public des loyers. Une mesure qui empêcherait les hausses abusives des loyers.

Une femme tend la main pour retirer une enseigne à louer à Montréal, le mardi 1er juillet 2014.
/ Noovo Info

Le Parti québécois (PQ) se range du côté des 14 maires de la province réclamant la mise en place d’un registre public des loyers. Une mesure qui empêcherait les hausses abusives des loyers.

Afin de palier à la hausse abusive des loyers, le PQ propose également de construire 45 000 unités de logements sociaux et hors marché dans la province, dont 10 000 logements «destinés spécifiquement aux étudiants, dans toutes les villes où il y a des universités et des cégeps».

Dans un communiqué de presse publié jeudi, le PQ affirme avoir demandé à plusieurs reprises au gouvernement de lancer un chantier de construction et de rénovation de logements sociaux.

À l’aube du 1er juillet, la porte-parole du PQ, Méganne Perry Mélançon, réitère qu’un registre des loyers demeure toutefois l’une des «mesures phares» qui permettrait de contrôler la hausse des loyers.

«La grande majorité des propriétaires ne divulguent pas aux locataires le prix du loyer du bail précédent, cet outil leur permettrait de faire valoir leurs droits. La CAQ fait face à un mur qui s’élève d’année en année depuis son élection, celui de la crise du logement», a-t-elle déclaré.

La formation politique indique qu’un sondage Léger a révélé que 20% des propriétaires rempliraient la clause G lors de la signature des baux, clause permettant de connaître le prix du bail précédent.

Les cessions de bail doivent rester, selon les partis d’opposition

L’article du projet de loi 31 permettant aux propriétaires de refuser les cessions de bail a été vivement critiqué par les différents partis politiques au cours des dernières semaines. Ces derniers demandent ainsi à la ministre de l’Habitation de revenir sur sa décision.

«La cession de bail était l’un des seuls remparts contre les hausses abusives. Maintenant que l’on connait la proportion de propriétaires qui mettent des bâtons dans les roues aux locataires, la CAQ ne peut pas ignorer le fait que le marché est déséquilibré et que leurs actions risquent d’empirer la situation», a conclu Mme Perry Mélançon.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a également demandé jeudi au gouvernement Legault une meilleure protection des locataires dans le projet de loi 31.

La porte-parole de l'opposition officielle en matière d'affaires municipales et d'habitation, Virginie Dufour, «il est impératif de s'assurer que personne ne profite de la (crise du logement) pour abuser financièrement de ménages désespérément en quête d'un toit».

«Malheureusement, force est de constater qu'après 5 ans au pouvoir, la CAQ n'a toujours pas de plan d'action en habitation et on semble toujours porter des lunettes roses, pensant que la crise va se résorber toute seule, sans action gouvernementale digne de ce nom», a-t-elle critiqué par voie de communiqué.

«Nous appuyons la démarche des mairesses et des maires pour que la CAQ se range au gros bon sens en matière de logement», ajoute Méganne Perry Mélançon.

Manque de logements sociaux

«Alors que le coût des logements locatifs explose partout au Québec et que de plus en plus de personnes sont à risque de se retrouver sans logis, la CAQ reste les bras croisés ! Elle refuse d’adopter un registre des loyers, d’agir pour limiter la propagation d’Airbnb, mais surtout, elle a totalement abandonné la construction de logements sociaux», dénonçait par exemple le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, en février dernier.