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Ce sont donc 11 millions d’hectares qui ont brûlé depuis le début de l’année. Il s’agit d’une superficie équivalente à 10 fois la moyenne nationale. Un record absolu.
Plus de 11 millions d’hectares de forêts sont partis en fumée cette année au Canada, qui connait la pire saison d’incendie de son histoire.
Lors d’une mise à jour sur la situation, le ministre l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a confirmé qu’au moins 885 incendies font rage d’un océan à l’autre. Parmi ceux-ci, 600 sont hors de contrôle.
Ce sont donc 11 millions d’hectares qui ont brûlé depuis le début de l’année. Il s’agit d’une superficie équivalente à 10 fois la moyenne nationale. Un record absolu. Le précédent record d’incendies forestiers au pays remontait à 1995, quand environ 7,1 millions d’hectares de surface avaient brûlé.
Au Québec, la situation demeure «difficile», a avoué le ministre qui souligne qu’en date du 18 juillet, 105 incendies, dont 82 hors de contrôle, étaient toujours actifs sur le territoire.
Selon des calculs de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), au moins 4,5 millions d’hectares ont brûlé cette année au Québec.
Au moins 951 pompiers combattent les flammes dans la province. Des équipes internationales ainsi que l’armée canadienne sont toujours déployées un peu partout au Québec.
Les communautés cries de Wemindji, de Waskaganish et d'Eastmain, situées à la Baie-James, se sont retrouvées isolées en raison de fermetures de routes. M. Guilbeault a mentionné que la route Billy-Diamond a été ouverte à nouveau. Il a ajouté que des mesures avaient été prises et continuaient de l'être pour assurer un approvisionnement des communautés touchées.
Relative bonne nouvelle alors que la qualité de l’air, dégradée en raison de la fumée, s’est grandement améliorée au cours des dernières heures, a confirmé M. Guilbeault.
Étant donné que la fréquence des incendies de forêt devrait s'intensifier partout dans le monde, il pourrait être de plus en plus difficile pour les pays comme le Canada de compter sur l'aide étrangère, prévient le ministre Steven Guilbeault.
«Historiquement, généralement, (…) il y avait rarement des feux partout en même temps et donc on pouvait s'entraider les uns les autres» a-t-il dit, notant que la situation semble changer.
Il a relevé que des records de chaleur touchent bien des pays. «Et donc l'avenir risque d'être un avenir où il va y avoir de plus en plus de ces catastrophes-là, notamment des feux de forêt, a soutenu le ministre. Ça veut dire que ça deviendra peut-être plus difficile de compter sur l'aide de nos partenaires parce qu'ils seront eux-mêmes pris avec des feux de forêt importants.»
M. Guilbeault a assuré que le Canada se prépare à être mieux outillé pour lutter contre les incendies de forêt, alors que l'année 2023 est une année record en termes d'hectares brûlés.
Il a souligné que le gouvernement de Justin Trudeau a effectué des investissements visant à faire l'acquisition de matériel et à former du personnel.
Cette année, la France, le Portugal, l'Afrique du Sud, les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont tous prêté des ressources pour venir en aide au Canada.
Avec des informations d'Émilie Bergeron de la Presse canadienne.