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Quelques jours après l’élection de Pierre Poilievre en tant que chef du Parti conservateur du Canada (PCC), le député de Richmond—Arthabaska Alain Rayes a annoncé mardi qu’il quitte le caucus conservateur.
Quelques jours après l’élection de Pierre Poilievre en tant que chef du Parti conservateur du Canada (PCC), le député de Richmond—Arthabaska Alain Rayes a annoncé mardi qu’il quittait le caucus conservateur.
«Je respecte le choix qu’ont fait les membres du Parti conservateur du Canada lors de la dernière course à la direction. Certains de mes idéaux politiques, valeurs et convictions ne sont cependant pas compatibles avec la nouvelle voie empruntée par notre formation politique», a fait savoir M. Rayes.
Déclaration officielle // Official statement 🗒️👇#polcan #cndpoli 📺https://t.co/S2n1hxoEqf pic.twitter.com/ADNJO2x5fQ
— Alain Rayes (@AlainRayes) September 13, 2022
Pierre Poilievre a été couronné samedi soir chef du Parti conservateur du Canada dès le premier tour du scrutin préférentiel de la course à la direction, avec 68,15 % des points.
«Je quitte sans amertume et je demeure animé par le désir profond de continuer à servir la population sur la scène politique, et ce, avec la même rigueur, passion et dévouement.»
Lundi, M. Poilievre avait tendu une branche d'olivier aux députés et sénateurs québécois de son parti lors d'une visite surprise au caucus régional. Le nouveau chef n'a pas expliqué aux médias les raisons de sa visite surprise, mais a cependant déclaré dans un discours être «très reconnaissant» des contributions de tous les membres du caucus national, peu importe le candidat qu'ils ont appuyé.
D'autres élus québécois mécontents de l'élection de M. Poilievre pourraient suivre les pas de M. Rayes. Le député de Portneuf-Jacques-Cartier, Joël Godin, avait affirmé durant la fin de semaine que les positions du nouveau chef ne sont pas de nature à le rassurer, lui qui se décrit comme un modéré.
M. Godin avait indiqué à La Presse durant la course que quatre choix s'offriraient à lui advenant une victoire de M. Poilievre: démissionner, se rallier à un autre parti, siéger comme indépendant ou participer à la création d'un nouveau parti.
Plus tôt mardi, M. Poilievre avait annoncé qu'il faisait du député Pierre Paul-Hus son lieutenant pour le Québec, trois jours après son élection fracassante à la tête du parti et à une semaine de la rentrée parlementaire.
Le député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles a été le seul élu québécois à prendre parti pour M. Poilievre lors de la course à la direction qui s'est terminée ce week-end. La plupart des autres militaient dans le camp de Jean Charest, qui a subi une cuisante défaite, ou sont restés neutres.
M. Poilievre a dévoilé mardi dans une publication sur les réseaux sociaux les membres de son «équipe dirigeante de lutte contre l'inflation».
Le seul autre québécois à en faire partie est le député de Mégantic-L'Érable, Luc Berthold, qui est désormais le leader adjoint à la Chambre. M. Berthold avait refusé de prendre position durant la course. Jusqu'à présent il occupait les fonctions de chef adjoint et lieutenant politique pour le Québec.
Parmi les autres nominations d'importance, M. Poilievre a désigné deux chefs adjoints, l'Ontarienne Melissa Lantsman et l'Albertain Tim Uppal. L'ancien chef Andrew Scheer devient leader conservateur à la Chambre. Et la Britanno-Colombienne Kerry-Lynne Findlay occupera les fonctions de whip.
Questionné sur le sujet à la suite d'un point de presse particulièrement houleux, le nouveau chef a reproché à Alain Rayes d'avoir «décidé de ne pas combattre l'inflation de M. Trudeau», contrairement à son équipe qui lutte contre «les déficits et les taxes inflationnistes».
Les «citoyens» du comté d'Alain Rayes sont d'accord, a-t-il dit en référence aux militants conservateurs de la circonscription de Richmond-Arthabaska qui ont voté pour lui durant la course à la direction. «Et je pense que tous les conservateurs qui restent sont du même avis», a-t-il conclu.
Quelques minutes plus tôt, M. Poilievre s'en est pris à un journaliste qui tentait de savoir, au point d'interrompre l'allocution, s'il répondrait aux questions par la suite. Le chef conservateur avait convoqué la presse pour «un discours devant les médias» à un micro du foyer de la Chambre des communes dédié aux points de presse.
«Je prendrai deux questions à la toute fin», a finalement mentionné M. Poilievre qui était incapable de poursuivre et qui a qualifié la presse parlementaire de «rassemblement de chahuteurs libéraux».
Avec des informations de la Presse canadienne