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«Le salaire minimum, c’est un morceau qui est très important, mais c’est juste un morceau du casse-tête. Il y a beaucoup de solutions [qui peuvent être envisagées].»
Le 1er mai dernier, le salaire minimum est passé à 14,25 $ l'heure au Québec, une hausse de 75 cents.
Cette hausse de 5,6% est inférieure à l'inflation, qui atteint désormais 6,7% au pays.
Est-ce que c'est suffisant?
Le stratège en chef et économiste sénior chez IA Groupe Financier Sébastien McMahon était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Noémi Mercier pour faire le point.
Comme chaque année, la hausse du salaire minimum oppose les bas salariés, qui jugent que le montant est insuffisant pour les sortir de la pauvreté, et les PME, qui disent ne pas avoir les moyens d'accroître leur masse salariale. Pour M. McMahon, les deux groupes ont raison cette année.
«On se bat contre l’ennemi commun, qui est l’inflation. [À 6,7% cette année], l’inflation est beaucoup plus élevée que le 2% auquel on est habitués, note l’économiste. Maintenant, ce qu’on doit faire, c’est s’assurer que nos travailleurs à plus faible revenu ne basculent pas du mauvais côté du seuil de la pauvreté, mais il faut aussi faire en sorte que nos entreprises restent viables et ouvertes et qu’on ne détruise pas des emplois.»
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M. Mahon souligne que certaines mesures pourraient être prises pour aider les travailleurs à composer avec l’inflation. Selon lui, le gouvernement pourrait par exemple ajuster le montant personnel de base et augmenter le seuil de revenu avant qu’on commence à payer de l’impôt. Une augmentation de la prime au travail pourrait également aider les travailleurs.
Du côté des entreprises, l’économiste avance qu’on pourrait baisser la taxe sur la masse salariale et donner des crédits d’impôt ciblés.
«Le salaire minimum, c’est un morceau qui est très important, mais c’est juste un morceau du casse-tête. Il y a beaucoup de solutions [qui peuvent être envisagées]», souligne M. McMahon.