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«Ce que j'ai écrit ne me semblait ni violent, ni menaçant, ni méchant. Au final, je demandais avec humour qui courait le plus vite entre le directeur des loisirs ou celui de l'environnement pour rejoindre les contrevenants», raconte la femme, incrédule.
Le geste inquiète d’ailleurs de nombreux citoyens de Saint-Boniface. «On est tombé très bas. On est dans la censure, ici», a réagi une femme au micro de Noovo Info.
«Je vois ça comme une soviétisation, un petit peu, de notre démocratie», lance un homme.
Du côté de la municipalité, on affirme avoir bloqué Mme Rodrigue pour protéger ses employés, qui ont par ailleurs lancé une pétition pour demander d’appliquer plus vigoureusement la politique contre le harcèlement de la ville.
«On a bloqué une première personne parce que c'était une somme d'accumulation depuis plusieurs années, indique le directeur des loisirs et des communications de Saint-Boniface, Patrick Richard. On a beaucoup de roulement de personnel, comme partout ailleurs, et on veut s'assurer que notre directeur reste.»
M. Richard balaie d’ailleurs du revers de la main les accusations d’atteinte à la liberté d’expression, rappelant qu’en trois ans, seule Mme Rodrigue a été bannie de la page Facebook de la municipalité.
La professeure en communication politique à l’Université de Sherbrooke Carol-Ann Rouillard explique que les élus et les fonctionnaires municipaux sont parfois amenés à côtoyer de près les citoyens émettant des plaintes, ce qui peut être difficile à vivre.
Il faut comprendre qu'au Québec, chaque conseil de ville adopte sa propre politique contre le harcèlement et un employé a la responsabilité de modérer les réseaux sociaux.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.