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Les Québécois sont des «travaillants» et «ce n'est pas vrai qu'on va se faire dire non», a-t-il dit.
Le Parti québécois (PQ) a tort de penser que le Québec va échouer dans le dossier de la nomination des juges, estime le ministre de la Justice et des Relations canadiennes, Simon Jolin-Barrette.
«On part du côté de la troisième opposition en se disant: "Ouin, on ne réussira pas, on ne sera pas capable, ça ne marchera pas, c'est trop dur"», a-t-il dit en empruntant une voix plaintive lors d'une interpellation vendredi.
«Bien voyons donc, M. le président, on est des gens vigoureux, des travaillants! Les Québécois, qu'est-ce qu'ils font? Ils se crachent dans les mains, ils vont travailler à la sueur de leur front, ils vont dans le champ.
«Ils se levaient le matin, dans le temps, pour couper les arbres, pour bûcher, pour aller érocher le champ, M. le président, le matin avant que le soleil se lève», a-t-il poursuivi dans une envolée lyrique.
Le député péquiste Pascal Paradis venait de lui soumettre que le gouvernement fédéral n'avait pas intérêt à céder son pouvoir de nommer les juges des cours supérieures du Québec.
D'ailleurs, le chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney, a rejeté deux fois plutôt qu'une la proposition de M. Jolin-Barrette selon laquelle le Québec pourrait participer activement à la nomination de ces juges.
«Ce n'est pas vrai qu'on va se faire dire non, a déclaré M. Jolin-Barrette. Si M. Carney reste premier ministre, il va devoir venir s'asseoir et négocier, il n'aura pas le choix. J'y tiens vraiment beaucoup à cela», a-t-il ajouté.
Le ministre du gouvernement Legault a alors traité le PQ de «Picsou», qui voit son «coffre-fort à moitié vide», l'accusant de tenir un discours «défaitiste». Le coffre-fort, «on va le remplir à ras bord», a-t-il promis.
La «troisième voie» de la Coalition avenir Québec (CAQ) est une «illusion», a rétorqué M. Paradis. Selon lui, la CAQ, qui avait formulé 21 promesses relativement à l'autonomie du Québec en 2015, n'a fait aucun gain depuis.
La CAQ ne parle plus, par exemple, du rapport d'impôt unique, de la fonction de lieutenant-gouverneur qu'elle voulait abolir, des pleins pouvoirs en immigration, a-t-il énuméré.
«C'est zéro, comme le dit la chanson. (...) La solution pour l'avenir du Québec, c'est l'indépendance, c'est de faire un pays», avait fait valoir M. Paradis plus tôt en point de presse.
Le PQ avait choisi comme thème pour l'interpellation: «l'impasse de la troisième voie caquiste face aux refus du Canada de donner suite aux demandes historiques du Québec».
Une interpellation est un exercice de reddition de comptes d'une durée de deux heures.