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La famille Benzai vit dans le même logement depuis près de 20 ans. En mai dernier, les deux parents et leurs quatre enfants ont été évacués, car des travaux au sous-sol de l’immeuble ont fragilisé leur appartement. La famille avait été prise en charge par la Croix-Rouge.
Au cours des derniers mois, la famille a pu retrouver son logement en attendant la réponse du Tribunal administratif du logement (TAL).
Depuis le début du conflit, le propriétaire, le spéculateur immobilier montréalais Joseph Grossman, désire agrandir l’appartement. Toutefois, les travaux ont occasionné des dommages, comme des fissures dans l’immeuble, jusque dans les pièces du logement. Les locataires pouvaient même voir à travers leur plancher et entendre les marteaux de démolition sous leurs pieds.
Le TAL a finalement tranché en faveur du propriétaire, reconnaissant ainsi ses droits d’agrandir l’immeuble et d’expulser la famille Benzai à compter du 1er mars.
«C’est toute une vie qu’on a passé ici. Ça fait 20 ans que je suis là», a exprimé M. Bonzai, dont deux de ses enfants vont à l’école tout près du logement.
Québec solidaire (QS) a suivi le dossier depuis le début. En mai, le co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois avait déclaré qu’il s’agissait du «cas de rénoviction le plus brutal que j’ai vu en six ans comme député ici».
«C’est sûr que quand une famille fait face à un grand propriétaire comme ça qui a beaucoup plus de moyens qu’eux, c’est sûr que c’est une bataille qui est inégale», a argumenté le député solidaire en réaction à la décision du TAL.
Il ajoute que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) est «passé à côté d’une occasion» de rectifier ces injustices avec le projet de loi 31.
En réaction à l’histoire de la famille Benzai, le cabinet de la ministre Duranceau a soutenu qu’«il faut agir sur l’offre de logement pour diminuer les effets de la crise et nous y travaillons».
Pour plus de détails, voyez le reportage de Véronique Dubé.