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Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
«À l'heure actuelle, nous avons des personnes qui entrent au Canada de manière irrégulière, entre les passages frontaliers. Et notre responsabilité en tant que pays signataire de divers types de traités de l'ONU est que si quelqu'un demande l'asile dans notre pays, nous traitons sa demande», a relevé M. Trudeau dans une entrevue exclusive aux médias anglais sur Your Morning de CTV, avant la visite du président américain, Joe Biden, à Ottawa.
«La migration irrégulière a massivement augmenté au cours des dernières années, ce qui n'est pas seulement un défi pour les personnes qui traversent parfois à grands risques personnels, mais aussi pour la confiance des Canadiens que nous avons un système d'immigration basé sur des règles, robuste et qui s'applique uniformément à tout le monde», a ajouté le premier ministre.
«C'est pourquoi nous avons travaillé avec les Américains au cours des derniers mois pour essayer de nous assurer que nous protégeons ces personnes et que nous respectons nos obligations internationales en tant que pays hôte.»
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M. Trudeau a subi des pressions pour faire de la renégociation du pacte frontalier une priorité lors de la visite de Biden et, bien que les deux parties aient reconnu que la question se posera, il reste à voir quels progrès seront accomplis lors de la visite du président américain.
L'accord transfrontalier a été signé en 2002 et est entré en vigueur en 2004. Malgré quelques modifications récentes, des discussions sur sa modernisation sont en cours depuis 2018. En vertu du pacte, les personnes qui demandent le statut de réfugié au Canada ou aux États-Unis doivent faire leur demande dans le premier pays où ils entrent.
Cet accord ne s'applique toutefois qu'aux passages frontaliers terrestres officiels, ce qui signifie que les demandeurs d'asile qui parviennent à entrer dans un pays via un passage non officiel – comme le chemin Roxham – ne sont pas renvoyés. Les chiffres fédéraux montrent que plus de 39 000 personnes ont demandé l'asile après être entrées au Canada par voie terrestre en 2022, la plupart passant par le Québec.
«La mise à niveau de l'Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis fait partie des moyens de rassurer les Canadiens, afin que nous puissions continuer à faire venir les personnes qui doivent venir, les personnes dont nous avons besoin», a déclaré Trudeau.
Dans l’entrevue, Justin Trudeau a également abordé «les défis liés à l'ingérence dans nos élections».
«Nos élections de 2019 et 2021 ont eu lieu. Ce sont les bons résultats, ceux que les Canadiens ont choisis», a déclaré Trudeau.
Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il n'avait pas été plus transparent sur ce qu'il savait, Trudeau a déclaré que ce sont «le genre de questions qui impliquent des questions très sensibles de sécurité nationale».
«Une enquête publique n'aborde pas nécessairement cela. Alors que le panel de parlementaires que nous avons a obtenu une autorisation top secrète pour l'examiner. David Johnston, en tant qu'expert, va pouvoir étudier cela, et rassurer et donner confiance aux Canadiens», a ajouté M. Trudeau.
«Les Canadiens peuvent et doivent être rassurés, non seulement par moi, mais par des experts indépendants, que tout est fait pour assurer la sécurité de notre démocratie.»
Le premier ministre a également expliqué que la guerre de la Russie en Ukraine était un «signal d'alarme» pour ne pas tenir la paix et la stabilité pour acquises, et qu'à un « moment vraiment difficile dans le monde», il devient plus important que jamais que les pays alliés se ressaisissent.
«Voyant ce que des États autoritaires comme la Chine et la Russie et d'autres essaient de faire pour déstabiliser non seulement nos pays, mais des endroits du monde entier, nous devons rester extrêmement vigilants et forts, et cette capacité à travailler ensemble à travers des alliances à travers le monde, en particulier avec les Américains, est la clé pour les Canadiens et la clé du succès mondial», a conclu M. Trudeau.