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Durant quelques heures, j’ai expérimenté plusieurs scénarios dangereux dans un simulateur, où j’étais policière. Même si je voulais être en contrôle, je dois admettre que je l’ai perdu à quelques reprises. Tout se passe vite, très vite.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.
«Je pense que les gens n'ont pas connaissance de la rapidité à laquelle on doit parfois prendre des décisions», a expliqué Pierre-Yves Lecompte, instructeur au SPVM.
Des scénarios à hauts risques, filmés aux États-Unis, sont enregistrés: attaques de chien, violence conjugale, agression armée, prise d’otage, tireur actif, santé mentale, enfant en détresse, etc.
Près d’une centaine de scénarios différents sont utilisés à des buts de formation policière. Chaque scénario est d’une durée de quelques minutes. L’instructeur en charge qui se trouve à proximité devant un ordinateur modifie en temps réel le déroulement du scénario en fonction du comportement et des réponses du participant.
Cet appareil dernier cri à la fin pointe de la technologie se nomme VirTra V-300. Il s’agit du premier simulateur à 300 degrés, composé de 5 écrans géants. La distance des balles tirées et l’endroit de l’impact des projectiles sont enregistrés en temps réel.
«Ça ne remplace pas nos vrais scénarios avec du vrai monde. Ça permet d'aller chercher de l'expérience rapidement, c'est un complément», a ajouté M. Lecompte.
L’instructeur Lecompte a 23 ans de service, 15 ans sur la patrouille. Sa vocation depuis les dernières années se résume à aider ses confrères et consœurs, il fait partie des quelques instructeurs du SPVM en emploi de la force. Il fait le constat suivant en parlant de ses pairs :
Un seul corps policier municipal possède cet appareil au pays, et c’est à Montréal. Le SPVM l’utilise depuis un an, ce qui a permis jusqu’à maintenant à 300 policiers de vivre l’expérience. L’objectif serait d’entrainer l’ensemble des patrouilleurs de la métropole, soit près de 2800 policiers.