À Trois-Rivières, la propriétaire du bar à couscous Coupecous est encore sous le choc même si toute sa famille est en sécurité là-bas.
Ce qui est le plus difficile pour elle c’est de se sentir impuissante.
«Tu vois les gens dans les montagnes, ces gens-là, les conditions de vie sont lamentables. C’est normal. C’est dans les montagnes. Il y a des villages qui sont complètement disparus. Il y a une madame qui a perdu cinq enfants. Un enfant qui a perdu ses parents. Ce n’est pas évident pour tout le monde», soutient, avec les larmes aux yeux, Amal Elbab, propriétaire de Coupecous.
Comme bien des gens de sa communauté, elle a appris la nouvelle vendredi soir. Toutefois, elle était très occupée au restaurant, elle n’a donc pas eu le temps de regarder ses réseaux sociaux. Elle croyait au début que c’était une petite secousse, mais c’est en discutant avec sa sœur qu’elle a saisi l’ampleur de la situation.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.
«Le premier sentiment que j’ai eu, c’est que même s’il y a une catastrophe… si j’avais les moyens et la possibilité, je serais là-bas!»
Elle a néanmoins passé la soirée au téléphone avec sa sœur pour l’épauler et lui offrir son soutien. Cette discussion a également permis à la mère de famille, qui vit en Mauricie depuis 20 ans, de connaître en détail le fil des événements.
C’est avec grande tristesse qu’elle a su que plusieurs anciens villages ont été complètement détruits.
Selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique, ce tremblement de terre a atteint une magnitude 7. Il s’agit du séisme le plus meurtrier depuis le tremblement de terre qui avait détruit Agadir, en février 1960.
«C’était une grosse secousse. C’était très inquiétant pour eux autres. Toute la ville de Marrakech, tout le monde était à l’extérieur de chez eux. Ils ne pouvaient pas rester à l’intérieur des bâtiments, est-ce qu’il va y avoir une autre secousse. En plus de ça le courant était coupé. Tout le monde était en panique totale!»
La propriétaire du restaurant Coupecous va rencontrer une amie prochainement afin de trouver des moyens pour venir en aide aux victimes.
Le SANA de Shawinigan, un organisme qui offre des services d’accueils pour les nouveaux arrivants a fait une publication aujourd’hui pour soutenir la diaspora marocaine. L’organisme rappelle aux gens qui souhaitent soutenir la cause de se référer à la Croix-Rouge canadienne.