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Pénurie de main-d’œuvre et manque clients ne sont que la pointe de l’iceberg, alors que le 18 janvier approche à grand pas. Les restaurateurs ont jusqu’à cette date afin de rembourser le prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) pendant la pandémie de COVID-19.
En moyenne, on parle d’une somme minimale de 40 000$.
«Ça va faire extrêmement mal, déplore Martin Guimond, propriétaire de la brasserie Saint-Bock, à Montréal. Je ne comprends pas le gouvernement fédéral de faire la sourde oreille là-dessus et à s’entêter à vouloir récupérer cet argent au détriment des faillites.»
Selon Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association Restauration Québec, les restaurateurs n’auront pas le choix d’augmenter leurs prix afin de pouvoir rembourser une telle somme. Au final, ce seront les clients qui écoperont.
Depuis mars 2020, le visage de la restauration s’est métamorphosé en «catastrophe», ajoute M. Guimond.
«Ton bar est fermé à 22h, le ménage est fait et t’es parti chez vous. Avant on était ouvert sept jours sur sept de midi jusqu’à souvent 3h du matin», raconte-t-il.
Depuis quelques années, les restaurateurs se buttent à d’innombrables «no-show» - où des clients vont appeler un restaurant pour réserver une table et finalement ne pas se présenter. Un phénomène qui coûterait environ 47 000$ à un restaurateur par année, rapporte Martin Vézina.
Pour M. Guimond du Saint-Bock, il s’agit d’un énorme «manque de respect».
«C’est aussi irrespectueux que de ne pas se présenter au travail et de ne pas avertir son employeur. Tu me fais perdre énormément d’argent, énormément de revenus», s’insurge-t-il.
Quel sera le sort des restaurants du Québec en 2024? La situation sera «difficile», a conclu M. Vézina lors d’un entretien avec Noovo Info.
Voyez le reportage de Juliette Poireau dans la vidéo.