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Selon la directrice générale de la table régionale de l’éducation de la Mauricie, un jeune sur deux n'est pas confortable avec son apparence physique. «Souvent c’est amplifié par les réseaux sociaux», a expliqué Mélanie Chandonnet.
Sur les réseaux sociaux, des influenceurs ou personnes connues publient des photos de leur corps «parfait».
«[On voit des femmes] aux cheveux blonds [avec un corps] mince et shapé», a confié Charlie, une élève de secondaire 5.
«C’est beaucoup des corps minces, mais pas trop minces et un peu musclés et quand même très basanés», a raconté Alicia, une élève de secondaire 5.
«Ou [on voit] une femme qui n’a pas de bouton et un petit nez», a cité comme exemple, Charlie une autre élève de secondaire 5.
Mais ce n'est pourtant pas la réalité. «Les jeunes qui regardent les réseaux sociaux idéalisent les corps perçus», a constaté Marie-Josée St-Pierre, coresponsable du groupe de recherche Loricorps.
D'ailleurs, les conséquences sont désastreuses pour les adolescentes. Entre 6% à 14% des jeunes auraient recours à des vomissement provoqués pour justement modifier la taille et forme corporelle, a rapporté Francisca Bourbeau, membre de Loricorps.
«Ça a un impact sur le sommeil, sur la concentration, sur l’anxiété, la dépression, et cela peut même amener des idées suicidaires», a prévenu Mme Chandonnet.
Mais, chaque adolescente perçoit les contenus différemment, en raison de l'âge, de la vulnérabilité, de sa confiance en soi et de l’activité physique pratiquée. Bien que des campagnes positives existent, les réseaux sociaux mettent plutôt en avant les contenus promouvant le corps idéal.
«Même pour un jeune qui suit plein de créateurs de contenus pour la diversité corporelle, ce n’est pas étonnant de voir des diètes», a expliqué Emmanuelle Parent cofondatrice du Centre pour l'intelligence émotionnelle en ligne.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo.