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«On observe, avec ce médicament-là, une perte fréquemment de cinq à six kilos», explique le Dr Rémi Rabasa-Lhoret. Il est médecin endocrinologue à l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), où il dirige une clinique de diabète. Il est aussi directeur général à Diabète Québec.
Sur TikTok, le médicament est détourné de son utilisation médicale primaire pour être utilisé dans un but précis: perdre du poids. C’est un des effets secondaires du médicament. Sur le réseau social, il est employé par des gens qui n’ont pas de prescriptions ou d’ordonnance.
«Le médicament agit directement au niveau du cerveau, en augmentant le sentiment [de] satiété. C’est le fait de se sentir rassasié» explique M. Rabasa-Lhoret.
Selon le médecin endocrinologue, utiliser l’Ozempic sans ordonnance, c’est dangereux: «c’est des gens qui manipulent un feu d’artifice, sans bien savoir ce que c’est.»
Le médicament fait baisser le taux de sucre dans le sang et, lorsqu’on n’a pas de diabète, ça peut être délicat. En plus, il engendre souvent des effets secondaires comme des nausées et des vomissements.
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«L’Ozempic, c’est un médicament dont on fait de la publicité sur le bord l’autoroute 15, sur la bande du Centre Bell et ainsi de suite…» met en lumière Rémi Rabasa-Lhoret. «De facto, cette tendance TikTok s’explique, notamment, par l’efficacité du médicament, l’impact des réseaux sociaux et les publicités qu’on peut voir un peu partout… tout ça, fusionner, ça explique cette tendance perverse.»
À cause de ces vidéos, l’Australie fait face, depuis plusieurs semaines, à une pénurie d’Ozempic. Des Australiens se sont procuré le médicament sans être diabétiques. De fait, cette rupture de stock impacte directement les diabétiques qui ont besoin de ce médicament pour vivre.
«À Diabète Québec, on a une ligne d’appel qui se nomme Info Diabète.» Mentionne le directeur général. Depuis peu, on commence à recevoir des appels de renseignement, ici, au Québec, en raison de cette tendance TikTok.»