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Pourquoi? Parce que le Règlement de la RAMQ ne le permet pas, indique l’organisme gouvernemental dans une réponse par courriel, et ce, bien que les médecins reconnaissent qu’une prothèse augmenterait son autonomie.
Selon la décision du Tribunal administratif du Québec, une prothèse myoélectrique avec quatre doigts motorisés «ne figure pas à la Partie 1 du Tarif du Règlement». «Il s’agit d’une condition obligatoire pour que la RAMQ puisse payer la prothèse souhaitée.»
Une prothèse avec cinq doigts est toutefois couverte par le Règlement: un non-sens aux yeux du directeur de l’Association des Amputés de guerre, Louis Bourassa.
«Les professionnels de la santé payés par la RAMQ s’entendent pour dire que cette personne a besoin de cette prothèse, mais on ne lui paye pas. C’est quelque chose.»
La RAMQ admet reconnaître la situation «particulière de M. Vincent-Couillard, mais elle n’a pas d’autres commentaires à formuler».
«Le rôle de la RAMQ est notamment d’appliquer le Règlement, qui ne permet malheureusement pas de couvrir la prothèse demandée, aucune exception ne s’appliquant à la situation dont il est question», justifie-t-on.
Le cabinet du ministre Lionel Carmant a quant à lui répondu qu’il n’avait aucune autre déclaration à faire pour le moment en lien avec la situation. À moins d’une intervention politique, la RAMQ ne bougera pas pour Samuel.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, M. Vincent-Couillard déplore le manque de communication du système de santé.
«Te faire sauver la vie à l’hôpital, c’est très rapide. Mais ensuite, quand tu reviens à la maison, tu attends très longtemps et tu n’as jamais (ta prothèse)», a lancé le producteur de films de Lévis.
Victime d’un tragique accident en 2015, Samuel Vincent-Couillard a été heurté aux jambes, à la tête et au torse par une hélice d’avion. Comme mentionné précédemment, l’une de ses mains a également été mutilée.
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la situation.