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Dormir avec son manteau d’hiver parce que le chauffage est «inadéquat», se laver les cheveux «avec des milliers de drosophiles», devoir faire couler l’eau d’un abreuvoir pendant cinq minutes avant de pouvoir en prendre une gorgée, se faire insulter par les gardien.nes... Voici quelques exemples de ce que la quinquagénaire affirme avoir vécu, après avoir été condamnée pour fraude et blanchiment d’argent, en 2017.
Aujourd’hui, elle milite au sein de la Coalition d’action et de surveillance sur l’incarcération des femmes au Québec (CASIFQ) pour qu’on sorte les quelque 150 à 200 femmes qui séjournent à la prison Leclerc, et vient de faire paraître un livre sur son expérience.
Ce n’est pas la première fois que les conditions de détention de cet ancien pénitencier pour hommes sont dénoncées. Fermé en 2012 par le gouvernement fédéral pour cause de vétusté, l’établissement est loué depuis 2014 par le gouvernement provincial pour accueillir des détenus. En 2016, après la fermeture de la Maison Tanguay, le gouvernement du Québec y a transféré ses femmes détenues, avec les hommes de Leclerc. Ceux-ci ont finalement été transférés ailleurs pour éviter la cohabitation mixte.
«Wâw, la belle affaire, dénonce Louise Henry dans son livre. Si je comprends bien, le fédéral trouve que l’établissement Leclerc n’est pas assez bien pour les hommes, mais le provincial, lui, le juge assez bien pour les femmes.»
Le ministère de la Sécurité publique affirme de son côté que «de nombreuses démarches ont été réalisées par le MSP pour améliorer les conditions de détention à l’EDLL, telles que des aménagements physiques, la formation du personnel, la bonification de l’offre de programmes, activités et services à la clientèle».
«Le MSP poursuivra activement son engagement d’améliorer les conditions de détention des femmes incarcérées, et ce, peu importe leur lieu d’incarcération», a ajouté la porte-parole du ministère, dans un courriel.
Voyez notre entrevue avec Louise Henry dans la vidéo ci-haut.