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«Je n’en reviens pas d’avoir sorti avec un gars de même. Je fais des cauchemars depuis qu’il a été accusé», a confié Élizabeth, qui dit avoir rencontré M. McDuff Jalbert vers 2015.
Dans un témoignage troublant, elle raconte que l’accusé était très charmeur au début de la relation, mais que son comportement a rapidement changé. Il aurait fini par présenter un côté très manipulateur, jaloux et contrôlant.
«S’il n’a pas ce qu’il veut, il peut être verbalement méchant. Il pouvait se mettre à me traiter de tous les noms possibles.»
Selon les récits des anciennes compagnes de Michael McDuff Jalbert, ce dernier s’amourachait rapidement, lui qui demandait ses conquêtes en mariage après seulement quelques jours.
L’homme aurait créé d’innombrables profils sur les réseaux sociaux et auraient multiplié les conquêtes amoureuses.
«C’était épouvantable. Deux jours après qu’on soit ensemble, il m’avait demandé en mariage», se souvient Élizabeth.
Interrogée par Noovo Info, Sabrina dit avoir vécu un scénario sensiblement semblable.
«Quand je l’ai mis dehors de chez moi, il a fait un excès de colère. Et il m’a fait une scène de jalousie.»
Celle qui a brièvement fréquenté Michael McDuff Jalbert affirme n’avoir jamais été au courant qu’il a été arrêté à deux reprises en lien avec le meurtre de Jenique Dalcourt, bien qu’elle a assisté à l’une de ces arrestations.
«Je n’ai jamais rien su. Une journée, j’ai reçu un appel d’un sergent me disant que Michael avait besoin d’être interrogé, car il y avait un suspect et il voulait lui poser des questions, mais qu’ils n’étaient pas capables de le rejoindre.»
Lorsque Sabrina a questionné son ex-conjoint à ce sujet, elle n’a jamais eu droit à une réponse claire. Elle dit n’avoir jamais été au courant qu’il était un suspect principal dans une affaire de meurtre.
«Il a été absent pendant deux jours, où je ne l’ai pas vu. Quand il est revenu, on a discuté. Il m’a dit qu’il était suspect parce qu’il a essayé d’aider (Jenique Dalcourt) et qu’il a tenté de faire des manœuvres de réanimation sur elle.»
C’est le scénario qu’il a également raconté aux policiers. L’homme en question aurait composé le 911 en affirmant être tombé sur la victime par hasard.
Le suspect avait été libéré six jours après le meurtre, faute de preuves concluantes selon les procureurs au dossier.
Se disant troublée après avoir appris Michael McDuff Jalbert pourrait avoir enlevé la vie de Jenique Dalcourt à Longueuil, Sabrina dit avoir également réalisé qu’elle aurait pu être en danger après s’être séparée.
«On m’a fait réaliser que ça aurait peut-être pu être moi.»
Le corps de Jenique Dalcourt, 23 ans, avait été retrouvé le 21 octobre 2014 aux abords du parc Paul-Pratt. Les enquêteurs ont déterminé que la jeune femme avait été agressée sexuellement, puis battue à coups de barre de métal alors qu’elle rentrait du travail.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.