Véronique Dubé a rencontré Mme Guertin. Voyez son reportage dans la vidéo liée à l’article.
«Le 24 septembre 2022, ma fille s’est fait assassiner avec ses deux enfants. [Le père] Mohamad Al Ballouz est présentement accusé de triple meurtre. Depuis ce temps, on attend. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps», a témoigné Mme Guertin.
«Vous ne pouvez pas savoir la peine que j’ai quand je me présente devant le monument [de ma fille et de mes petits-enfants].»
Les procédures judiciaires pour Al Ballouz ont été fixées au mois de janvier 2024. Il s’agira toutefois seulement de l’enquête préliminaire, alors que le procès en tant que tel devra encore attendre.
«On est sans mots, la famille. On veut comprendre pourquoi les délais sont si longs. C’est quoi le problème?»
Celle-ci a même entrepris des démarches auprès du cabinet du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, afin d’obtenir des réponses.
«Nous sommes très sensibles au drame que Mme Guertin traverse. La perte d’un proche est toujours une épreuve et c’est évidemment encore plus douloureux lorsqu’elle découle d’une infraction criminelle», a affirmé un porte-parole du ministère dans un courriel acheminé à Noovo Info. Celui-ci a ajouté que ce dernier ne «ménageait aucun effort afin de rendre le système de justice plus accessible, plus efficace et surtout plus humain».
Mme Guertin implore tout de même les politiciens à faire preuve d’empathie à son égard et à celui des membres de sa famille. «Mettez-vous à ma place juste une minute, pour voir la peine que vous auriez si vous perdiez votre fille et vos deux petits-enfants. S’il vous plait, réfléchissez-y», lance-t-elle.
Des organismes estiment justement que les dossiers des familles des victimes de féminicides devraient être traités en priorité en comparaison avec celui d’un vol qualifié, par exemple.
Pour le reportage intégral, visionnez la vidéo.