Au total, 35 personnes ont eu des complications liées au streptocoque de type A invasif.
Selon le Dr Jean-François Betala-Belinga, cela pourrait avoir un lien principalement avec l'augmentation de la circulation de la bactérie ou de l'influenza.
«La principale explication est que, par rapport aux années précédentes, [...] l’augmentation est liée en partie au fait qu’il y a plus de circulation de cette bactérie comparativement à la période récente. Il y a une interaction entre la bactérie et aussi l’état immunitaire de certaines personnes qui font qu’il y a des formes invasives plus grandes.»
«La deuxième hypothèse est qu’il y a eu plus de circulation de l’influenza cette année. Et l’influenza favorise le passage de la bactérie déjà présente à la forme invasive», a-t-il expliqué au bulletin Noovo Le Fil Saguenay.
Le streptocoque du groupe A invasif est de plus en présent dans la province, mais aussi ailleurs au pays et sur l'ensemble de l'Amérique du Nord. Selon le Dr Betala-Belinga, il y a beaucoup d'explication et d'hypothèses, mais rien de concret sur l'origine du problème.
«On pense que c’est un retour post-pandémique.»
«Le streptocoque est normalement une bactérie qu’on retrouve dans les muqueuses, dans le nez ou dans la gorge. Alors à ce moment-là ce n'est pas invasif. Mais quand il traverse la muqueuse et passe dans le sang et là ça va donner des infections plus graves dans les poumons, dans l’ensemble du corps, ou dans des formes qui vont faire des chocs septiques ou qui vont détruire des tissus. […] À ce moment-là, on parle d’une forme invasive», a souligné le médecin-conseil à la direction de la santé publique du CIUSSS du Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Il soutient que les personnes plus vulnérables, dont les aînés ou les immunosupprimées, sont plus à risque de développer la forme invasive de la maladie.
«Quand vous avez déjà des problèmes de santé à la base, si vous faites une forme invasive c’est sûr qu’il sera plus difficile de récupérer», a-t-il mentionné sur nos ondes.
Voyez l'entrevue complète du Dr Jean-François Betala-Belinga au bulletin Noovo Le Fil Saguenay.