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Le leader de l'opposition officielle à Québec réagissait au dépôt de la mise à jour économique dévoilée par le gouvernement quelques moments plutôt.
«On voit que le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre à l’aube de sa sixième année [au pouvoir]. Ce matin, le ministre Girard a même confirmé que chaque dollar qu’il doit mettre, par exemple, dans les négociations actuelles, il devra l’emprunter», a lancé le libéral.
Il ajoute que le gouvernement porte «des lunettes roses» et qu’il est mal préparé à certains scénarios «extrèmes», dont celle d’une récession.
En réaction à la gestion économique du gouvernement, M. Tanguay estime que les parlementaires doivent se pencher sur les finances publiques lors d'une commission parlementaire «parce que François Legault est en train de perdre big time le contrôle»
Le Parti québécois (PQ) a salué certaines mesures «satisfaisantes» concernant entre autres les banques alimentaires ainsi que la lutte à l’itinérance.
«Ce sont des ajustements qui répondent à plusieurs des questions des partis d’opposition», a expliqué en point de presse le chef du PQ Paul St-Pierre Plamondon.
Le péquiste souligne toutefois que le gouvernement a un «angle mort» dans la kyrielle d’annonces faites ce mardi, soit l’accès à la propriété pour les premiers acheteurs.
«On voit dans plusieurs juridictions dans le monde des mesures vis-à-vis les taux d’intérêt ou de l’accès à la propriété. Je rappelle que sous la CAQ, le prix des maisons a augmenté de 64 %», a martelé M. St-Pierre Plamondon.
Le député de Camille-Laurin déplore qu'une «génération de premiers acheteurs ne le deviendront jamais.» Il soutient que le gouvernement est participe au bris de «contrat social» avec les plus jeunes et qu'il est responsable de «s'inspirer de ce qui se fait ailleurs pour permettre un accès à la propriété.»
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De l’avis de la porte-parole de Québec solidaire (QS) en matière d’administration gouvernementale et pour le Conseil du trésor, Christine Labrie, le gouvernement n’agit pas avec assez d’empressement sur plusieurs enjeux. «Comme vous le savez, il y a des feux à éteindre partout actuellement, en logement, sur le marché de l’immobilier, en itinérance, dans le transport en commun. Et qu’est-ce que la CAQ fait, actuellement ? Ils attendent qu’il pleuve», a-t-elle réagi.
Mme Labrie a surtout critiqué la réponse du parti au pouvoir au manque de logements sociaux. «Nous, on demandait 10 000 logements sociaux sur deux ans, c’était un minimum pour répondre à la crise, et ils nous en donnent 8000 sur cinq ans. Quand on est en crise, ça demande une réponse urgente», a-t-elle lancé.
La députée de Sherbrooke n’a par ailleurs pas mâché ses mots concernant une potentielle stratégie électorale de la CAQ en matière de logement. «Je trouve que d’attendre d’être proche des élections pour faire arriver de vraies mesures pour la crise du logement, c’est prendre les électeurs pour des imbéciles», a-t-elle dit.
Le porte-parole de QS en matière de finances, Haroun Bouazzi, a tout simplement qualifié les mesures de la CAQ pour appuyer les banques alimentaires en difficulté de cheap. «On parle de 10 millions sur la table. On demande 18 millions, c’est littéralement deux fois rien.»