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International

Le Hamas ne libérera des otages que si l'accord de cessez-le-feu est respecté

Entre-temps, des frappes aériennes israéliennes ont tué neuf personnes dans la bande de Gaza.

Des personnes participent à une manifestation exigeant la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, à Tel-Aviv, en Israël, le samedi 15 mars 2025.
Des personnes participent à une manifestation exigeant la libération immédiate des otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, à Tel-Aviv, en Israël, le samedi 15 mars 2025.
Samy Magdy
Samy Magdy / Associated Press

Le Hamas a indiqué samedi qu'il ne libérerait un otage américano-israélien et les corps de quatre autres otages que si Israël appliquait son accord de cessez-le-feu, le qualifiant d'«accord exceptionnel» visant à remettre la trêve sur les rails. 

Entre-temps, des frappes aériennes israéliennes ont tué neuf personnes dans la bande de Gaza, dont des journalistes locaux et des médecins.

Un haut responsable du Hamas a déclaré que les négociations, longtemps retardées, sur la deuxième phase du cessez-le-feu devraient débuter le jour de la libération et ne pas durer plus de 50 jours. Israël devrait également cesser d'interdire l'entrée de l'aide humanitaire et se retirer d'un corridor stratégique le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte. Israël a souligné qu'il ne s'en retirerait pas, invoquant la nécessité de lutter contre le trafic d'armes.

Le Hamas exigerait également la libération de davantage de prisonniers palestiniens en échange d'otages, a mentionné ce responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour évoquer ces discussions à huis clos.

Edan Alexander, 21 ans, qui a grandi dans le New Jersey, a été enlevé de sa base militaire lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. Il est le dernier citoyen américain encore en vie détenu dans la bande de Gaza. Le Hamas détient toujours 59 otages, dont 35 seraient morts.

S'exprimant lors d'un camp de protestation installé la semaine dernière devant le quartier général de l'armée israélienne à Tel-Aviv, des proches d'otages ont déclaré que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou «violait l'accord qu'il a signé et abandonnait les otages dans la bande de Gaza».

Le premier ministre a demandé samedi soir aux négociateurs de se préparer à la poursuite des négociations concernant la libération des otages, a indiqué son cabinet.

Neuf morts dans des frappes aériennes

Deux frappes aériennes israéliennes dans la ville de Beit Lahia, au nord du pays, près de la frontière, ont fait au moins neuf morts, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza.

Le Centre de protection des journalistes palestiniens, une organisation locale de surveillance, a indiqué que parmi les victimes figuraient trois journalistes palestiniens qui documentaient la distribution de l'aide. Le responsable local de la santé, Fares Awad, a identifié l'un d'eux comme étant Mahmoud Islim, qui pilotait un drone.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé deux personnes pilotant un drone qui, selon elle, constituait une menace pour les soldats présents dans la zone. Elle a également lancé une autre frappe contre un groupe de personnes venues récupérer le matériel du drone. L'armée a identifié toutes les personnes visées comme des militants présumés, sans fournir de preuves.

Dans un communiqué, le Hamas a qualifié l'attaque de «grave escalade», témoignant des tentatives d'Israël de «saboter toute opportunité» de mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu.

Samedi également, l'armée israélienne a annoncé avoir retiré de la bande de Gaza un peloton de soldats qui, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, ouvrait le feu lors d'une célébration de la fête juive de Pourim. La vidéo montre des soldats tirant, apparemment au hasard, tandis qu'un autre effectue la lecture traditionnelle du Livre d'Esther. L'armée a déclaré que les soldats «feront l'objet de mesures disciplinaires».

Aucun combat majeur n'a eu lieu dans la bande de Gaza depuis l'instauration du cessez-le-feu le 19 janvier, mais les frappes israéliennes ont tué des dizaines de Palestiniens qui étaient entrés dans des zones non autorisées, se sont livrés à des activités militantes ou ont violé la trêve d'une autre manière, selon l'armée.

Samy Magdy
Samy Magdy / Associated Press