À l'École hotelière de la Capitale, à Québec, on constate une hausse de 10 à 15% par année pour les inscriptions en cuisine et en pâtisserie.
Juste cette année, 154 aspirants chefs font leurs classes, soit la plus grosse cohorte en 10 ans. Pour le conseiller services aux entreprises à l’École hotelière de la Capitale, Micaël Papillon, la culture populaire a son rôle à jouer dans ce phénomène.
«Il y a une chose qui est certaine, c'est qu’en fait, [les séries télé] aident à promouvoir les métiers de la restauration, dont la pâtisserie, la cuisine…» a expliqué Micaël Papillon à Noovo Info. «Les gens trouvent ça cool, les gens trouvent ça beau, trouvent ça artistique, motivant, dynamique…»

Même son de cloche du côté de l’enseignant en pâtisserie Éric Harvey. «Effectivement, il y a un bel engouement», affirme-t-il.
«Ça doit faire cinq, six ans aussi que ça roule, toutes ces émissions. Et oui, certainement que ça joue sur le fait que les gens peuvent venir s'inscrire.»
La hausse d’inscriptions est notable, la plus forte en une décennie. «Je pense que la cuisine a toujours quand même été un métier intéressant, mais que des fois, les conditions pouvaient nuire au fait que les gens faisaient leur choix de carrière», renchérit Micaël Papillon, citant les horaires parfois plus compliqués, notamment.
Une passion sans frontières
Une part importante des étudiants à l’École hôtelière de la Capitale provient de l’étranger. «Nous, à peu près 20 % de nos de nos jeunes étudiants en cuisine et en pâtisserie viennent de d'autres pays dans le monde», détaille Micaël Papillon, en provenance de 19 nationalités incluant la France, la Tunisie, le Maroc et «toute l’Afrique francophone».
C’est le cas de Nemlin Blini Prudence, qui vient de la Côte d'Ivoire. «Je me suis inscrite parce que j'aime la cuisine», a raconté la jeune femme à Noovo Info. «J’aime confectionner des plats, la décoration des assiettes... C'est une passion, et ici j’apprends beaucoup.»

D’ailleurs, le terme passion revient beaucoup à l’École hôtelière de la Capitale.
«Moi, je me lève le matin pour aller faire des chocolats, pour faire de la crème glacée», souligne Éric Harvey. «Je me lève [pour faire] des choses qui me passionnent. C'est la même chose, je pense, pour les élèves qui viennent s'inscrire ici. Il faut dès le départ être un peu gourmand.»