«On en revenait pas de se faire faire ça. J’ai quasiment été chanceux d’avoir la chambre où je suis présentement. C’est une de mes amies qui s’occupe du bloc, c’est pour ça que je n’ai pas eu d’enquête de crédit», raconte Pascal.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo liée à l’article.
Le couple de Val-d’Or a été évincé après qu’il a tardé à payer un mois de loyer. Après qu’ils se sont rendus au Tribunal administratif du logement, il y a maintenant un dossier ouvert, qui joue en leur défaveur face aux propriétaires.
«Souvent, on se fait dire que c’est déjà loué ou on n’a pas de retour. C’est très dur de se reloger», déplore Isabelle.
Celle-ci a été prise en charge par l’Office municipal d’habitation et vit à l’hôtel avec ses deux filles adolescentes depuis.
«C’est épouvantable. Il n’y a pas un enfant qui devrait vivre ça dans sa vie.»
La Ville de Val-d’Or connaît présentement un essor économique. Celui-ci crée une disparité dans les salaires au sein de la municipalité, ce qui impacte différemment les différents ménages.
Le conseiller en relation avec les milieux à la Ville de Val-d’Or Paul-Antoine Martel relève par exemple que le prix pour un 5 ½ ayant le potentiel de loger une famille peut osciller autour de 1700 ou 1800 $.
Le problème de disponibilité de logement à Val-d’Or est si grave que la municipalité a décidé d’agir sans attendre de mesures de la part d’Ottawa ou de Québec. «Il faut qu’on regarde ce qu’on est capable de mettre en place de notre côté et qu’on fasse preuve d’imagination. Le modèle où tu as des propriétaires qui achètent des blocs et qui essaient de faire un revenu rapide, on sent qu’il s’essouffle», relève M. Martel.
La Ville compte également tenir des états généraux d’urgence sur la crise du logement.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.