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L’incendie majeur qui s’est déclenché à Sherbrooke mardi a poussé une vingtaine de personnes à la rue.
L’incendie majeur qui s’est déclenché à Sherbrooke mardi a poussé une vingtaine de personnes à la rue.
Meheni Adjed et Madjid Kasmi, deux étudiants algériens sont à Sherbrooke depuis le 1er janvier dernier seulement, font partie du lot et ont tout perdu. Ils ont raconté leurs mésaventures devant des membres des médias mercredi.
En plus de leurs vêtements et de l’argent comptant, leurs passeports, permis d’étude d’immigration ainsi que leurs diplômes universitaires sont aussi partis en fumée.
«C’est tout ce qu’il nous reste», lance Madjid, montrant d’un geste les vêtements qu’il porte.
Les deux étudiants en génie mécanique ont dû quitter leur domicile en catastrophe mardi. «C’est arrivé en une fraction de seconde. Tout s’est passé très vite. J’étais dans l’appartement, en train de me préparer parce que j’avais un cours à l’université. Tout d’un coup, j’ai entendu l’alarme qui s’est déclenchée», raconte Meheni.
Pour le moment, les deux jeunes hommes sont pris en charge par la Croix-Rouge. «Normalement, ils vont s’occuper de nous pendant trois jours ouvrables», précise Meheni.
Les étudiants, conscients de la crise du logement qui secoue le Québec, avouent être inquiets pour la suite des choses. «On a pas pensé que ça allait se passer comme ça, c’est vraiment terrible», déplore Meheni.
L’attachée de presse de la députée fédérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, est allée prendre un café au centre-ville avec les deux sinistrés afin de s’enquérir de leurs besoins.
Au total, quelque 150 pompiers de toutes les casernes de Sherbrooke se sont relayés pour combattre l'incendie dont la fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Si les premiers sapeurs sont arrivés vers 14h30 mardi, les derniers ont quitté les lieux aux alentours de 5h30 mercredi matin.
Une pelle mécanique a aussi été utilisée au fur et à mesure de l'intervention pour éviter de la propagation aux bâtiments voisins.
Au restaurant-bar Liverpool par exemple, les dégâts touchent principalement le deuxième étage. Il s'agit de dégâts d'eau et de fumée d'après les autorités.
Malgré de vives inquiétudes, la propriétaire de l'établissement, Annie Faucher semblait rassurée de savoir que le Liverpool était «encore debout».
Lors de son point de presse mercredi matin, le directeur du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke, Martin Primeau, indiquait qu'aucune cause officielle n'avait été identifiée pour l'instant.
Toutefois, le Service de police de Sherbrooke (SPS) a confirmé, mercredi après-midi, que l'incendie serait maintenant d'origine criminelle.
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«Après analyse de la scène par les enquêteurs, des éléments particuliers nous amènent à croire à un incendie d’origine suspecte. Le SPS demande l’aide de la population. Si vous possédez de l’information sur ce dossier, communiquez sans faute avec le Service de police de Sherbrooke au 819-821-5555», a mentionné le porte-parole du SPS, Martin Carrier, par voie de communiqué.
Même si le fait que le bâtiment a été détruit compliquera quelque peu la tâche des enquêteurs, M. Primeau a souligné que d'autres moyens peuvent être utilisés pour faire la lumière sur cet événement.
«On a beaucoup d'images, beaucoup de témoignages, des vidéos aussi, donc c'est sur quoi on va se baser pour déterminer la cause», a conclu M.Primeau.
Avec de l'information de Guillaume Cotnoir-Lacroix pour Noovo Info.