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«J’étais une entrepreneure, j’avais ma propre pro duction de vêtements et j’avais du succès», dit-elle en exhibant son compte Instagram où l’on voit que plus de 23 000 personnes la suivent.
Elle était en voyage d’affaires à pareille date l’an dernier quand les premières bombes sont tombées sur la capitale de l’Ukraine, où se faisaient garder sa fille d’un an et sa belle-fille de 16 ans.
«J’ai reçu un appel de ma belle-fille et elle m’a dit “les bombes ont commencé”. C’était vraiment stressant quand tu entends la voix de ton enfant et tu entends les bombardements dans le téléphone et tu ne peux rien faire, tu ne peux pas les arrêter, tu ne peux pas appeler personne et supplier. Tu as besoin de survivre et te de sauver. Je me suis dirigée vers Kiev, j’ai trouvé une voiture pour mettre ma famille en sécurité.»
Pendant des mois sa famille et elle sont restées en Pologne. «On s’attendait à ce que ça s’arrête, nous sommes restés un mois, en pensant que nous reviendrions à la maison, mais un mois est passé et un deuxième. Et le Canada a annoncé son programme d’accueil et nous avons décidé que le Canada était sécuritaire pour nous et loin de la Russie.»
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La jeune femme a depuis démarré son entreprise de transport pour aider les autres Ukrainiens à s’établir. Elle les a aidés à trouver meubles, appartements et fournitures pour commencer une nouvelle vie.
«Nous sommes tombés en amour avec le Québec. Je veux travailler, je ne veux pas avoir de l’argent d’un gouvernement, je peux travailler, je connais l’anglais, j’ai beaucoup d’expérience. Je voyais que je pouvais faire une bonne chose pour tous les Ukrainiens si je commençais une entreprise de transport et un programme pour nous. Et là je vais développé mon entreprise, oui j’ai fondé ma compagnie ici avec tous les documents officiels. Au Canada je peux sentir que je reviens à la vie».
C’était important pour eux de voir le futur et non le passé, elle regarde encore les images aux nouvelles de son ancienne ville.
«Ça fait mal, ça fait mal à chaque fois quand je lis les nouvelles. Mais là j’ai arrêté de pleurer parce que tu ne peux pas pleurer éternellement.»
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.