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«Toutes les études montrent que la faim à l'école est un problème pour la réussite scolaire».
Un groupe de recherche québécois affirme que la province dispose du 1,7 milliard de dollars par an qu'il en coûterait pour offrir des repas gratuits à tous les élèves.
Avec la hausse du coût de la vie, l'inflation et l'augmentation du prix des fournitures scolaires, une nouvelle étude de l'IRIS (Institut de recherche et d'informations socio-économiques) suggère que 20 % des enfants risquent de souffrir de la faim.
«Toutes les études montrent que la faim à l'école est un problème pour la réussite scolaire», a déclaré Anne Plourde, chercheuse à l'IRIS.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Selon Mme Plourde, nourrir chaque élève avec un repas sain chaque jour coûterait au gouvernement du Québec environ la moitié de ce qu'il investit déjà dans le fonds des générations, qui est censé être utilisé pour rembourser la dette de la province.
«Nous pensons que nous pourrions réduire de moitié le montant du Fonds des générations, car nous pensons qu'il est temps d'investir dans les générations futures et que les besoins sont importants aujourd'hui», estime Mme Plourde
Mais tout le monde n'est pas d'accord.
«Nous n'aidons pas les étudiants si nous hypothéquons notre capacité à payer leurs soins de santé et l'éducation de leurs enfants dans l'avenir afin de financer un programme maintenant», a déclaré Renaud Brossard, directeur principal des communications de l'Institut économique de Montréal.
La dette du gouvernement du Québec s'élève actuellement à 225 milliards de dollars, ce qui représente environ 40 % de son PIB.
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En mars 2023, le Fonds des générations disposera de près de 20 milliards de dollars.
«Il est donc tout à fait possible qu'un programme ciblé soit nécessaire, mais il s'agit là d'une discussion tout à fait distincte», a déclaré M. Brossard. «Mais il n'est pas nécessaire d'investir 1,7 milliard de dollars pour financer un programme alors que la grande majorité des parents sont déjà en mesure d'assumer eux-mêmes ces dépenses.»
Mme. Plourde affirme cependant que le Québec est suffisamment riche pour se permettre d'offrir des repas gratuits à tous.
«Les programmes alimentaires scolaires sont une norme internationale», a-t-elle déclaré. «Dans tous les pays riches, il existe des programmes de restauration scolaire. Le Canada est une exception.»
Elle a ajouté qu'ils s'accompagnent d'un avantage économique.
«L'investissement représenterait une injection directe de fonds dans l'économie québécoise», croit Mme Plourde. «Il serait particulièrement bénéfique pour les agriculteurs locaux.»
Chaque année, le Canada dépense environ 190 milliards de dollars pour traiter les maladies liées à une mauvaise alimentation. Selon Mme Plourde, l'introduction d'aliments sains auprès des jeunes élèves contribuera à réduire ce chiffre.
Elle souhaite que le Québec devienne un exemple pour le reste du pays.