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«Nous nous trouvons avec un système brisé au Canada. Les droits des passagers ne sont pas respectés», a déploré le député du NPD Taylor Bachrach.
Un comité des Communes cherchant des réponses sur ce qui a provoqué le chaos dans les déplacements durant la saison des Fêtes s'est rencontré pour une première fois lundi et a demandé des réponses au ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.
Les perturbations généralisées des voyages, qui ont notamment touché la compagnie aérienne Sunwing et VIA Rail, ont incité les députés membres du Comité permanent des transports des Communes à exiger un examen sur la façon dont les passagers avaient été traités.
Voyez le reportage de Lili Mercure présenté au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron dans la vidéo ci-dessus.
Le député conservateur dans Chilliwack—Hope, Mark Strahl, a manifesté son intention de demander au ministre Alghabra de savoir «pourquoi le système est toujours brisé et pourquoi les voyageurs ont été abandonnés». «Les voyageurs n’étaient pas la priorité des compagnies aériennes, il faut demander des comptes et ça commence avec le ministre», a-t-il martelé. Il demande donc des «audiences complètes afin d'aller au coeur du problème».
Taylor Bachrach, qui représente le NPD dans Skeena—Bulkley Valley, a de son côté rappelé qu'il existait un arriéré de 30 000 plaintes au sein de l'Office des transports du Canada. «Nous nous trouvons avec un système brisé au Canada. Les droits des passagers ne sont pas respectés, a-t-il déploré. Nous avons une feuille de route claire qui nous permettrait de mettre en place les changements législatifs nécessaires pour rattraper le modèle européen, qui pourrait nous servir d’exemple.»
Par l'entremise de sa députée dans Beauport—Limoilou, Julie Vignola, le Bloc québécois a soutenu que les transporteurs aériens avaient des devoirs envers les passagers. «Il y a une question d’honneur. Lorsqu’on achète un billet, on passe un contrat. Il est normal à mon avis de vouloir honorer ce contrat. Si on n’est pas en mesure de l’honorer, il est tout à fait normal de rendre au client lésé les incitatifs nécessaires, de le soutenir dans ses demandes», a-t-elle insisté.
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«Une tempête, c’est une tempête. La protection des usagers et des employés demeure et doit demeurer une priorité. Il n’est pas question d’envoyer un avion en pleine tempête. Ceci dit, le traitement réservé aux usagers, le manque de communication, l’impossibilité d’être mis sur d’autres vols après la tempête terminée, ça, c’est questionnable», a ajouté Mme Vignola.
La députée libérale dans Vimy, Annie Koutrakis, a convenu que la situation s'étant produite pendant les Fêtes était «inacceptable». «Les Canadiens ont traversé une période difficile durant la pandémie et bon nombre d’entre eux avaient très hâte aux Fêtes et à un retour à la normale. Je suis très déçue de savoir que bon nombre d’entre eux ont vu leur temps gâché», a-t-elle déploré.
Les membres de l'opposition ont tour à tour manifesté leur désir de voir le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, de se prononcer devant le comité. Celui-ci a accepté de comparaître.
Des milliers de Canadiens ont vu leurs vols annulés ou retardés en raison du mauvais temps, tandis que des centaines d'autres se sont retrouvés bloqués au Mexique après que le transporteur et voyagiste Sunwing eut interrompu leurs voyages de retour.
La société s'est depuis excusée et a déclaré que les annulations étaient dues aux tempêtes hivernales qui ont balayé le pays avant le jour de Noël.
Sunwing a également interrompu les vols en provenance de la Saskatchewan jusqu'au début de février en raison de «circonstances atténuantes» suscitant la colère des dirigeants politiques et des passagers.
Avec des informations de La Presse canadienne.