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Art et culture

Spider-Man: «un grand pouvoir implique de grandes responsabilités»

Depuis 2002, les films de superhéros sont devenus la manne d’Hollywood. Mais parfois, un film réussit à sortir de la masse, et à offrir plus que des coups de poing supersoniques et des mutants spectaculaires.

Spider-Man: Across the Spider-Verse vient de sortir en salle cette semaine, c’est la suite de Into the Spider-Verse paru en 2018. Et c’est un film d’animation spectaculaire.
Spider-Man: Across the Spider-Verse vient de sortir en salle cette semaine, c’est la suite de Into the Spider-Verse paru en 2018. Et c’est un film d’animation spectaculaire.
/ Noovo Info

Mon éveil à l’actualité a été brutal et s’est fait à l’âge de 13 ans. Il est survenu un certain 11 septembre 2001, quand les tours du World Trade Center furent attaquées.

À 13 ans, tu n’as pas la tête à ça. Tu as plutôt la tête dans les nuages, à rêver d’être un superhéros, d’avoir des superpouvoirs, d’avoir une super vie. À la télé, on voyait passer la bande-annonce d’un film qui allait changer le cours de l’histoire du cinéma. Spider-Man allait débarquer sur grand écran en mai 2002.

C’est quoi le lien avec le 11 septembre ? Les producteurs du film se sont longtemps demandé s’ils allaient laisser les deux tours à l’écran, ou s’il valait mieux les effacer électroniquement. C’est finalement la deuxième option qui a été privilégiée. Lorsque Spider-Man s’élance à travers les gratte-ciels, c’est dans un New York post-11 septembre. Mais il a redonné espoir à l’Amérique, il a vaincu Green Goblin, un super-vilain dont les explosifs sont l’arme de prédilection.

Par contre, le moment que tout le monde a retenu dans le film, c’est la phrase que prononce l’oncle Ben juste avant de mourir à Peter Parker: «un grand pouvoir implique de grandes responsabilités». Depuis, elle a été reprise à toutes les sauces.

Depuis 2002, les films de superhéros sont devenus la manne d’Hollywood. Même en tant que fan des comics de Marvel et de DC, j’ai perdu le fil des films, des personnages, des univers, des méchants qui sont entrés en scène au grand écran depuis le début du XXIe siècle.

Mais parfois, un film réussit à sortir de la masse, et à offrir plus que des coups de poing supersoniques et des mutants spectaculaires. Spider-Man: Across the Spider-Verse vient de sortir en salle cette semaine, c’est la suite de Into the Spider-Verse paru en 2018. Et c’est un film d’animation spectaculaire.

Mais ce qu’il y a de plus notable dans le film, c’est que Spider-Man n’est pas Peter Parker (en tout cas, le Spider-Man principal), c’est Miles Morales, un personnage qui a été créé dans les comics en 2011. Contrairement au Peter Parker de mon adolescence, Miles Morales est un Spider-Man dont la mère est portoricaine et le père est afro-américain. C’est donc dire que les jeunes de la génération Z vont s’identifier à un Spider-Man différent de celui des millénariaux, à l’image du monde d’aujourd’hui, plus ouvert et métissé.

L’autre personnage principal du film, c’est Gwen Stacy, elle aussi détentrice de pouvoirs arachnéens. Donc un Spider-Man latino et noir, et une Spider-Woman. La représentation au cinéma a fait beaucoup de chemin dans les dernières décennies. Regardez ce que Black Panther a fait pour la communauté afro-américaine.

Le monde a plus que jamais besoin de superhéros. De superhéros de toutes les couleurs et de toutes les identités. L’industrie du cinéma dispose d’un grand pouvoir. Et un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.