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Société

SAQ: historique des grèves

Retour sur les grèves qui ont frappé la SAQ.

La grève des employés de la SAQ qui s’est entamée mercredi n’est pas exactement un événement isolé, alors que les salariés de la société d’État ont connu leur lot de conflits de travail au fil des années.

Retour sur les grèves qui ont frappé le secteur de l’alcool au Québec.

 

1965, une première

La première grève générale des employés de ce qui était alors la Régie des alcools du Québec a duré un mois et 24 jours, en 1965 et a culminé en la signature de la première convention collective du secteur public québécois.

En plus d’avoir dorénavant droit à la reconnaissance de leur ancienneté, les employés de la Régie ont réussi à obtenir une augmentation de salaire de 30% sur trois ans.

Vous vous demandez si votre succursale est ouverte? Voici la liste des établissements ouverts.

«Il faut garder en tête que lors de l’accréditation en 1964-1965, les employés de la SAQ étaient sous le seuil de la pauvreté, ce qui explique les gains monétaires plus substantiels accordés dès les premières négociations», peut-on lire sur le site Internet du Syndicat des employés de magasins et de bureaux (SEMB) de la Société des alcools du Québec.

1968

L’échéance de la convention collective signée en 1965 donne lieu à une nouvelle grève, qui dure cinq mois cette fois. Alors que les employés demandaient une augmentation de 40% sur deux ans, les deux partis s’entendent sur des gains oscillant entre 23% et 29%.

1971

En 1971, le front commun des centrales syndicales s’organise, ce qui se traduit par une autre grève. Au terme de celle-ci, les syndiqués de ce qui est devenu cette même année la Société des alcools du Québec parviennent à obtenir un salaire minimum de 100$ par semaine, des vacances, l’indexation des salaires et des régimes de retraite, ainsi que l’assurance salaire.

1976 et les Jeux

En 1976, les employés frappent un grand coup et entrent en grève générale illimitée le 5 juillet, quelques semaines seulement avant le lancement des Jeux olympiques.

La grève durera 15 jours au final et permettra aux syndiqués d’obtenir une semaine de travail de cinq jours et une augmentation salariale de 55% sur trois ans.

1979

Une cinquième négociation de la convention collective s’enclenche en 1974. La SAQ demande alors à ses employés un retour à la semaine de six jours, tandis que ceux-ci réclament des augmentations salariales et l’amélioration des conditions de travail des employés temporaires.

Le conflit de travail s’échelonnera sur sept mois et sera ponctué de grèves et de lockouts. Au final, le SEMB obtient une augmentation de salaire de 37% sur quatre ans et le maintien de la semaine de cinq jours.

1986

En 1986, plus qu’une augmentation de salaire, les employés de travail désirent une amélioration de leurs conditions de travail. Une grève de 16 jours éclate alors en marge des négociations.     

Ils finissent par obtenir la création de 100 postes réguliers, l’établissement de l’ancienneté pour les employés temporaires, l’augmentation de la contribution de la SAQ au régime d’assurance, ainsi qu’une augmentation de 5,5% pour un an et une indexation de salaire pour deux autres années.

1988

En 1988, le SEMB réclame l’ajout de postes et de divisions au sein de l’organisation de la SAQ. Il obtient gain de cause sans recourir à une grève générale illimitée et avec quelques débrayages sporadiques.

2004

Après une accalmie de plusieurs années, les employés de la SAQ tombent en grève pour une durée de trois mois. À l’occasion de cette négociation, le SEMB intègre la CSN. Le syndicat obtient notamment une augmentation de 12,5% des salaires sur six ans, la création de 250 postes réguliers et de succursales désignées.

2018

En 2018, les employés de la SAQ sont à nouveau en négociation, alors que leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Les syndiqués déclenchent alors plusieurs journées de grève. Ils finissent par adopter une entente de principe en février 2019.

2024

Lassé de la «précarité» dans laquelle doivent vivre bon nombre de ses membres, le SEMB amorce le 24 avril 2024 une grève de deux jours, souhaitant envoyer un message fort à la société d'État.