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Le directeur national de santé publique, Dr Luc Boileau, a voulu se montrer rassurant mercredi en ce qui concerne la nouvelle montée des cas de COVID-19 au Québec.
Le directeur national de santé publique, Dr Luc Boileau, a voulu se montrer rassurant mercredi en ce qui concerne la nouvelle montée des cas de COVID-19 au Québec.
L’arrivée de nouveaux variants explique la hausse des éclosions, des cas et des hospitalisations, a affirmé Dr Boileau lors d’un point de presse mardi. «On estime que la majorité des cas sont liés à ces variants», a-t-il dit en ajoutant que cette hausse était prévisible. Selon ce dernier, les trois quarts des nouveaux cas sont liés aux variants BA.4 et BA.5.
«Cette remontée-là devrait se poursuivre lors des prochains jours et semaines, mais on devrait connaître une certaine baisse par la suite», a-t-il dit tout en rappelant qu’il était important de rester vigilant. «C'est possible de profiter de son été, mais il faut être conscient que le virus circule».
M. Boileau encourage les «personnes à risque» à «reprendre le port du masque». Il a également invité les personnes immunosupprimées, les gens âgés de 60 ans et plus, et ceux qui souffrent d'une maladie chronique à obtenir une quatrième dose du vaccin contre la COVID-19, si ce n'est pas déjà fait.
Alors s'agit-il d'une nouvelle vague? Pas simple de répondre à cette question, explique le Dr Jean Longtin. Définir ce qu'est une vague est «ambigüe», soutient l'expert. «On répond souvent à cette question après [...] En ce moment on a tous les indicateurs qui nous font penser à une vague. Par contre, est-ce que cette vague sera de la même ampleur que la cinquième et la sixième, c'est loin d'être évident».
Voyez l'animateur Michel Bherer et l’épidémiologiste Nimâ Machouf faire le point sur cette situation au bulletin Noovo Le Fil 17:
Dans de nouvelles données publiées par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), on dénote une tendance haussière de la circulation de la COVID-19 dans les eaux usées, surtout à Montréal. Selon l'INSPQ, les «sous-lignées BA.4 et BA.5» du variant Omicron, désormais dominantes dans la province, sont plus transmissibles que la BA.2.
L'INSPQ a commencé en juin à publier des données sur la présence du coronavirus SRAS-CoV-2 dans les eaux usées de Montréal, Laval, Québec et Gatineau.
L'INSPQ indique que le suivi de la charge virale du SRAS-CoV-2 dans les eaux usées de ces grands centres urbains «vise à fournir un signal en temps réel de l'évolution de l'épidémie et aide à identifier les prochaines vagues de COVID-19».
Québec rapportait mardi cinq décès attribués à la COVID-19 en plus d'une forte hausse des hospitalisations. On comptait alors 1226 hospitalisations, une augmentation de 113 comparativement à la veille. Trente-six personnes étaient aux soins intensifs, une hausse de six.
Au bilan de mardi, un total de 5622 travailleurs de la santé étaient absents pour des raisons liées à la COVID-19, comme un retrait préventif ou un isolement. Le bilan des décès atteignait 15 572.
Le ministère de la Santé rapportait aussi mardi 1272 nouveaux cas de COVID-19, pour un total de 1 087 028 depuis le début de la pandémie. Le nombre de cas répertorié n'est cependant pas représentatif de la situation puisque l'accès aux centres de dépistage est restreint aux clientèles prioritaires.
Le Dr Don Vinh, du Centre universitaire de santé McGill, affirme pour sa part que le Québec fait face à une «tempête parfaite» de facteurs, notamment l'émergence de nouveaux variants, la diminution de l'immunité induite par la vaccination ou une infection qui date de quelques mois et la suppression des restrictions de santé publique.
Les nouveaux sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5, a-t-il déclaré dans une entrevue à la Presse canadienne, semblent gagner du terrain et trouver des personnes vulnérables à infecter, d'autant plus que les mutations semblent mieux capables d'échapper à l'immunité que les souches précédentes.
«Vous mettez les deux ensemble, les nouveaux variants et l'immunité décroissante provenant de l'infection, de la vaccination ou des deux, et ce qui se passe, c'est que vous avez un bassin renouvelé de personnes sensibles et un variant qui émerge», a-t-il déclaré.
L'augmentation des hospitalisations, a-t-il ajouté, survient à un moment où le système de santé est le moins préparé à y faire face.
Les travailleurs hospitaliers à «tous les niveaux» sont débordés, a-t-il indiqué, en faisant référence aux ambulanciers, au personnel des urgences, aux travailleurs communautaires et à ceux qui offrent des soins à domicile.
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La COVID-19 exerce également une pression accrue sur le système en obligeant les travailleurs de la santé qui sont malades à rester à la maison au moment où le système de santé en a le plus besoin, a-t-il déclaré.
Un total de 6285 travailleurs de la santé sont absents pour des raisons liées à la COVID-19, comme un retrait préventif ou un isolement.
«Le réseau est toujours prêt à répondre à tout ce qui lui arrive», a indiqué le Dr Boileau, mais «il y a des endroits où ça peut être plus difficile», donc plusieurs centres hospitaliers sont en train de redéfinir «comment ils peuvent organiser leurs services», a précisé le directeur national de santé publique qui s'est dit préoccuper par cette situation.
Par ailleurs, selon une nouvelle étude, les adultes de plus de 50 ans qui ont été infectés par le COVID-19 sont plus susceptibles de connaître une poussée de zona. Une étude publiée dans la revue Open Forum Infectious Diseases en mai 2022 a examiné les données de 400 000 personnes qui avaient été infectées par le COVID-19 et de 1,6 million de personnes qui ne l’avaient pas été. Elle a révélé que les adultes de plus de 50 ans qui ont été infectés par le COVID-19 sont 15% plus susceptibles de développer un zona dans les six mois suivant la contamination. Le risque passe à 21% pour ceux qui ont été hospitalisés à cause de la COVID-19.
Le zona, également appelé herpès zoster, est une infection virale caractérisée par des cloques douloureuses qui apparaissent généralement sur un côté du torse. La disparition de l’infection peut prendre jusqu’à cinq semaines.
Avec des informations de la Presse canadienne