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Le ministre de la Santé, Christian Dubé, se donne «entre deux et trois ans» pour réduire les listes d'attente pour les chirurgies.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, se donne «entre deux et trois ans» pour réduire les listes d'attente pour les chirurgies.
C'est ce qu'il a précisé, mercredi, lors de l'étude des crédits de son ministère. À l'heure actuelle, pas moins de 160 000 Québécois sont en attente d'une opération.
De ce nombre, 20 000 attendent leur chirurgie depuis plus d'un an, tandis que 140 000 patientent depuis moins d'un an, selon M. Dubé.
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Le ministre a indiqué qu'il se donnait 12 mois pour réduire la première liste d'attente au niveau prépandémique, c'est-à-dire la faire passer de 20 000 à 3000 noms.
En ce qui concerne la deuxième liste d'attente, cela prendra «entre deux et trois ans» pour qu'elle revienne à un niveau prépandémique de 100 000 noms, a-t-il dit.
«La bonne nouvelle, c'est qu'on a les budgets pour le faire, et lorsqu'on aura le personnel nécessaire, on va être capable peut-être même d'accélérer», a déclaré M. Dubé.
Près de 9000 employés sont actuellement absents du réseau de la santé en raison de la COVID-19.
«Il faut avoir des conditions gagnantes pour que les gens reviennent dans le réseau public», a-t-il ajouté.
Mais déjà, le ministère de la Santé sait qu'il ne réussira pas à combler le manque d'infirmières seulement qu'avec `la formation, la diplomation et l'immigration'.
«On doit travailler sur des mesures alternatives, comme la télémédecine, les téléconsultations, toute la technologie qui peut nous permettre une meilleure utilisation des professionnels», a expliqué Josée Doyon.
La sous-ministre adjointe à la gestion de la main-d'œuvre a déclaré qu'il manquait en ce moment au moins 5340 infirmières. Il faudra en embaucher quelque 28 000 d'ici cinq ans, a-t-elle dit.
Plus tôt, Québec solidaire (QS) avait dénoncé le «fiasco lamentable» de la Coalition avenir Québec (CAQ) en santé.
Le chef parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, a rappelé lors de la période des questions les nombreuses promesses brisées du premier ministre Legault.
«Il a promis 90 minutes d'attente dans les urgences, échec. Il a promis un médecin par personne, échec. Il a promis d'économiser un milliard par année dans le salaire des médecins, échec. Il a promis de mettre fin au temps supplémentaire obligatoire (TSO), échec. Il a promis de mettre en place des ratios infirmières-patients, échec», a-t-il énuméré, d'un ton impitoyable.
Le porte-parole de QS en santé, Vincent Marissal, a renchéri en accusant le ministre de la Santé et le premier ministre de ne pas prendre leurs responsabilités.
«La réalité, c'est que ce gouvernement ne livre pas. Ils n'ont pas livré, et c'est soit la faute des autres, soit la faute de la pandémie.»
Le porte-parole de QS en santé, Vincent Marissal. Crédit Photo: Jacques Boissinot | La Presse canadienne.
M. Marissal a rappelé les paroles prononcées mardi par M. Legault, à l'effet que l'attente dans les urgences était somme toute «comprenable».
«Est-ce que le premier ministre est en train de dire aux familles qui ont un proche sur une civière aux urgences parfois deux, trois, quatre, cinq jours qu'ils devraient comprendre?» a-t-il demandé.
«Non seulement je ne le comprends pas, mais je ne l'accepte pas. C'est un échec et un fiasco lamentable de la CAQ, qui va nous arriver avec d'autres slogans d'ici la fin de la session pour masquer ces échecs-là.»
Rappelons que le gouvernement Legault a présenté, le 29 mars dernier, un plan de «refondation» du système de la santé, sans toutefois l'accompagner d'un échéancier.