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Environnement

Plus de 10 millions d’hectares de forêt brûlés au Canada en 2023

C’est de loin la pire saison des feux de forêt au pays sur le plan de la superficie brûlée et la situation s’empirera puisque la saison chaude n’est pas terminée.

Un feu de forêt à Fort Nelson, en Colombie-Britannique en 2023.
Un feu de forêt à Fort Nelson, en Colombie-Britannique en 2023.
/ Noovo Info

Le Canada a franchi la barre de 10 millions d’hectares de forêt brûlés en 20223, en raison des plus de 4000 incendies qui ont sévi à travers le pays jusqu’ici cette saison, d’après les données du Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC).

Le rapport national du CIFFC parle d'une superficie forestière brûlée dans la province de plus de 4 millions d’hectares. C’est le plus haut total au Canada dans ce rapport, bien que la Colombie-Britannique a combattu plus de feux, soit environ 1000.

La foudre est la principale cause des incendies forestiers déclarés au Québec, que ce soit en zone intensive (1,5 million d'hectares brûlés) ou en zone nordique (2,8 millions d'hectares), comme le calcule la SOPFEU

C’est de loin la pire saison des feux de forêt au pays sur le plan de la superficie brûlée et la situation s’empirera puisque la saison chaude n’est pas terminée.

Le précédent record d’incendies forestiers au pays remontait à 1995, quand environ 7,1 millions d’hectares de surface avaient brûlé. En 2022, soit l’an dernier, cette surface était estimée à environ 1,5 millions d’hectares. Pendant ce temps, on n’a pas encore atteint le même volume de feux qu’en 2022 (4883 départs d’incendies).

DOSSIER | Feux de forêt 2023

Un chercheur au ministère fédéral des Ressources naturelles a parlé d’un scénario pire que pessimiste dans un entretien avec l’Agence France-Presse, samedi. «On se retrouve cette année avec des chiffres qui sont pires que nos scénarios les plus pessimistes», a dit Yan Boulanger.

«Ce qui est complètement fou, c'est qu'il n'y a eu aucun répit depuis le début du mois de mai.»
- Yan Boulanger, chercheur au ministère des Ressources naturelles

Au début de juin 2023, Ressources naturelles Canada prévoyait qu’en juillet, le risque de feux de forêt devrait s’étendre au Yukon, mais reculer à l’ouest du Québec pour s’arrêter au centre de l’Ontario. Mais au moment d’écrire ces lignes, il y avait toujours 905 incendies actifs, dont 571 hors de contrôle.

Au Québec, les conséquences sont sont nombreuses. Vendredi, un ordre d'évacuation a été donné aux résidents de la localité de Radisson, sur le territoire d'Eeyou Istchee Baie-James dans le Nord-du-Québec, en raison des incendies de forêt et de la qualité de l'air pouvant affecter la santé de la population – un scénario qui s'est produit dans plusieurs autres région du Québec depuis le début de la saison, dont l'Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord.

L'industrie forestière, elle, estime qu'il y a urgence d'agir. Sans réponse de la part des gouvernements, l'Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ) est revenue à la charge mercredi et a demandé l’aide d'Ottawa et de Québec pour passer au travers des feux de forêt qui ont perturbé ses activités.

Enfin, des infrastructures sportives extérieures ont été fermées à deux reprises dans plusieurs municipalités en raison de la mauvaise qualité de l’air au Québec.

À VOIR | «On va sortir de cette crise très affaiblie»: l'industrie forestière québécoise sonne l'alarme