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Le département d'État américain a déclaré qu'il soutenait la décision du Canada de renvoyer en Allemagne l'équipement de turbine réparé, essentiel au pipeline Nord Stream 1.
Le gouvernement fédéral a trouvé un puissant appui envers sa décision de permettre la reprise des activités d'un gazoduc entre la Russie et l'Europe.
Le département d'État américain a déclaré qu'il soutenait la décision du Canada de renvoyer en Allemagne l'équipement de turbine réparé, essentiel au pipeline Nord Stream 1.
Le porte-parole Ned Price affirme que c'est la bonne décision, car elle permettra à l'Europe de fortifier ses réserves de gaz à court terme.
M. Price ajoute que cela aidera à son tour l'Allemagne et d'autres pays à accroître leur sécurité énergétique au nom de la lutte ultime contre la domination énergétique de la Russie dans la région.
La décision d'Ottawa a été vertement critiquée par l'Ukraine, qui la qualifie d'exception «dangereuse» aux sanctions du Canada contre la Russie.
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Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a déclaré que la décision était nécessaire pour garantir à l'Europe un accès immédiat à une énergie fiable et abordable.
«À court terme, la turbine permettra à l'Allemagne et à d'autres pays européens de reconstituer leurs réserves de gaz, d'accroître leur sécurité et leur résilience énergétiques et de contrer les efforts de la Russie pour militariser l'énergie», a déclaré M. Price dans un communiqué.
«Nous sommes reconnaissants du partenariat avec le Canada et l'Allemagne et de leur solidarité dans la défense de l'Ukraine à la suite de la guerre non provoquée et injustifiable de la Russie contre son voisin souverain et des sanctions importantes qu'ils ont chacune mises en place pour tenir le Kremlin responsable», a-t-il ajouté.
M. Wilkinson a annoncé samedi que les turbines, qui avaient été envoyées à Montréal pour des réparations prévues par Siemens Canada, seraient retournées en Allemagne.
En juin dernier, Siemens déclarait que les sanctions du Canada contre la Russie à la suite de son invasion de l'Ukraine signifiaient que l'entreprise ne pouvait pas restituer les turbines.
Dans un communiqué publié dimanche, les ministères ukrainiens des Affaires étrangères et de l'Énergie ont exprimé leur «profonde déception» face à la décision du Canada.
«Ce dangereux précédent viole la solidarité internationale, va à l'encontre du principe de l'État de droit et n'aura qu'une conséquence : il renforcera le sentiment d'impunité de Moscou.»
L'Allemagne avait craint que la Russie n'interrompe les livraisons de gaz naturel vers l'Europe après la maintenance prévue, ayant déjà ralenti le flux d'énergie – ce que Gazprom, le géant russe de l'énergie, a attribué aux réparations nécessaires.
L'Ukraine n'y croit pas et décrit les menaces de la Russie comme rien d'autre qu'un «chantage sans justification technique».
«La Russie est en mesure de continuer à fournir du gaz à l'Allemagne dans son intégralité sans cette turbine», a-t-il déclaré.
L'Allemagne, qui est la plus grande économie d'Europe, a averti le mois dernier qu'elle était en crise à la suite de la décision de la Russie de réduire de 60 % la quantité de gaz transitant par le gazoduc Nord Stream 1.
Le jour même où M. Wilkinson a annoncé que les turbines seraient retournées, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que le Canada prévoyait appliquer une nouvelle série de sanctions visant les secteurs russes du transport terrestre et par pipeline ainsi que de la fabrication.