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Ils auraient «facilité» des passages illégaux de personnes à la frontière canado-américaine via territoire québécois.
La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a formellement accusé trois présumés passeurs, qui faisaient traverser des personnes à la frontière canado-américaine, à la suite de deux enquêtes de la police fédérale de la région de l'Est.
Dans le premier dossier, Muhammet Akca a été accusé de complot en vue de commettre une infraction en vertu du Code criminel. Il doit comparaître au palais de justice de Valleyfield le 3 mars 2025.
Le 1er mai 2024, les policiers de la GRC de Valleyfield ont intercepté un véhicule à Ormstown, en Montérégie. Le véhicule en question, avec M. Akca au volant, se dirigeait vers un lieu non gardé de la frontière pour récupérer un groupe de personnes ayant traversé illégalement au Canada, a-t-on précisé dans un communiqué.
Par la suite, l'enquête a permis de déterminer que le conducteur du véhicule aurait comploté pour faciliter le passage illégal de plusieurs personnes pendant l'année 2024.
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Dans un deuxième dossier, les policiers de la GRC de Valleyfield ont arrêté Adrian Jose Herrera Tabares et Frangeli Coromoto Guzman Espinoza à bord d'un véhicule le 15 novembre 2024 à Franklin, en Montérégie.
Selon la GRC, les deux hommes âgés de 34 et 38 ans auraient planifié de récupérer deux personnes ayant traversé illégalement la frontière des États-Unis vers le Canada. Ils font face à un chef d’accusation en vertu de l’article 124 (1)(a) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Leur comparution est prévue le 25 avril prochain au palais de justice de Valleyfield.
Par communiqué, la GRC a précisé que ces deux dossiers s'ajoutent aux 13 autres enquêtes pour lesquelles des accusations liées au passage illégal de personnes à la frontière canado-américaine ont été déposées au palais de justice de Valleyfield au cours de l'année 2024.
Dans le cadre des négociations de la guerre commerciale entre les États-Unis et le Canada, le premier ministre Justin Trudeau a dû accepter des demandes de l'administration Trump afin de retarder l'imposition de tarifs douaniers d'au moins un mois.
Outre les sommes supplémentaires attribuées au plan pour renforcer la frontière, le Canada inscrira notamment les cartels sur la liste des terroristes, lancera un nouveau groupe de travail transfrontalier, dépensera 200 millions de dollars supplémentaires pour lutter contre le trafic de drogue et nommera un tsar du fentanyl. Sous le coup des menaces de Trump, le Mexique a dû déployer 10 000 soldats à sa frontière avec les États-Unis.
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Afin d'assurer un meilleur contrôle, la GRC avait annoncé une augmentation du nombre de drones et d’hélicoptères patrouillant le long de la frontière. Le gouvernement de François Legault avait également proposé son aide pour le territoire québécois.
Parmi les mesures mises en place depuis décembre dernier, le gouvernement fédéral a mis fin aux allers-retours des ressortissants étrangers qui quittent le Canada pendant une courte période pour revenir et avoir accès aux services consulaires.
On utilise désormais 60 nouveaux drones afin de surveiller plus étroitement la plus longue frontière terrestre au monde. Des tours de surveillances seront bientôt installées et de nouvelles technologies comme des rayons X sont utilisés pour détecter des substances chimiques.
Avec des informations de Noovo Info et de La Presse canadienne