Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Société

Pas de dénouement en vue entre la FAE et Québec

«Les membres de la FAE ont été floués. On a perdu un temps précieux.»

/ Noovo Info

La grève générale illimitée de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) continue.

Les négociations «difficiles» qui ont eu lieu lors de la dernière fin de semaine ont été «décevantes», a avoué la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, lundi.

On exige du gouvernement Legault qu’il prenne «la situation au sérieux» tout en clarifiant «les mandats aux tables de négociation». Lundi débutait la 13e journée de grève des 66 500 membres de la FAE. 

«À notre grande consternation, la partie patronale nous a demandé de faire d’autres avancées, d’aller chercher d’autres mandats à notre conseil fédératif de négociation. Ce n’est pourtant pas ça que le gouvernement avait dit le 23 novembre dernier», avance Mme Hubert.

La présidente estimait plutôt que la «clef de voute» pour faire débloquer les négociations était d’ouvrir les discussions sur «la fameuse souplesse demandée par Québec». Fort de ce mandat, la FAE a déposé une contre-offre qui s’est avérée non-concluante.

«Ce n’est certainement pas ce que le gouvernement avait dit, et ce qu’on avait compris. On a fait une très grande concession en envisageant d’ouvrir les ententes locales. Les membres de la FAE ont été floués. On a perdu un temps précieux.»
-Mélanie Hubert, présidente de la FAE

Voyez le reportage de Simon Bourassa sur ce sujet dans la vidéo:

On espère toujours en arriver à une entente avant la période des Fêtes. «On ne veut pas se poser la question à savoir ce qu’on fera au retour de Noël», a lancé Mme Hubert, ajoutant que certains membres de la FAE commencent «à ressentir une certaine pression». 

«La FAE veut bien donner encore une chance à la négociation, mais les mandats des représentantes et représentants patronaux aux tables doivent permettre d'améliorer concrètement les conditions d'enseignement et d'apprentissage dans la classe, au quotidien», mentionne Mme Hubert. 

La présidente de la FAE affirme avoir toujours confiance en la présidente du Conseil de trésor, Sonia LeBel, afin de trouver un terrain d'entente. Les travaux aux tables de négociation continuent, a-t-on assuré lundi. 

La FAE n'a toujours pas demandé de conciliation, comme l'a fait le front commun intersyndical, avec un certain succès selon lui. Mme Hubert n'exclut pas de le faire, mais rappelle qu'une médiation, l'été dernier, n'avait rien donné. «On verra si ça sera envisagé par nos instances», a-t-elle conclu.

Les négos stagnent aussi du côté de la FSE

Même scénario du côté de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE), qui déplore également très peu d'avancées dans les négociations avec le gouvernement.

La présidente de la FSE, Josée Scalabrini, a réitéré que la composition de la classe demeurait un dossier d'une très grande importance. «Il faut nous redonner des classes équilibrées», a affirmé Mme Scalabrini.

L'intégration dans les classes ordinaires d'enfants ayant des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage a rendu plus lourde la tâche des enseignants, qui n'ont pas toujours le soutien requis ni la formation nécessaire. 

Avec des informations de Lia Lévesque, La Presse canadienne