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«Un son, une odeur, un simple élément visuel suffit parfois pour raviver un souvenir difficile.»
Environ 75% des policiers du Québec affirment avoir été exposés à des événements potentiellement traumatisants au moins une fois en carrière, si bien que le taux de lésions psychologiques serait 5,2 fois plus élevé chez les policiers que dans les autres professions, a révélé lundi l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ).
Selon des données transmises par l'ADPQ, au Québec en 2016, on dénombrait environ deux cas de trouble de stress post-traumatique (TSPT) par tranche de 1000 policiers alors que dans l'ensemble des autres professions, ce nombre est de 0,2 cas.
Selon les travaux de l'organisation, 37% des événements potentiellement traumatiques nécessitent le recours à un intervenant psychosocial ou un débriefing psychologique.
Pour venir en aide aux policières et aux policiers, l'ADPQ a proposé l'idée d’un programme québécois d’aide aux policiers, «maintenant à l’étude pour en évaluer la faisabilité».
«Nos policiers ne sont pas des machines, mais des hommes et des femmes animés par des émotions. Chaque jour, ils se consacrent à la sécurité de nos concitoyens, souvent au péril de leur bien-être», a affirmé Pierre Brochet, président de l’ADPQ et directeur du service de police du Québec.
«Le fait de bénéficier d'une trajectoire de soutien diminue la manifestation des symptômes péritraumatique», soutient l'ADPQ.
Ces chiffres sont dévoilés par l'ADPQ dans le cadre de sa campagne de valorisation de la profession policière. Les données ont notamment été recueillies dans le cadre d'une étude de la Chaire de recherche de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et de l'École nationale de police du Québec (ENPQ).
L'Association a d'ailleurs lancé une capsule vidéo sur le bien-être psychologique des policiers afin de sensibiliser les citoyens au don de soi des policiers. Il s’agit de la 18e capsule de la campagne de valorisation de la profession policière.