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Martine Biron n’accepte pas qu’on remette en question son sens de l’éthique journalistique.
Martine Biron n'accepte pas qu'on remette en question son sens de l'éthique journalistique et son impartialité.
C’est maintenant officiel, l’ex-journaliste et analyste politique pendant six ans à Radio-Canada est candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Chutes-de-la-Chaudière, une circonscription de la Rive-Sud de Québec. L'annonce a été faite mercredi, dans un restaurant de Lévis, en présence du chef du parti et premier ministre, François Legault.
Voyez le récapitulatif de Laurence Royer dans la vidéo liée à cet article.
Mme Biron rejette les critiques de ceux qui lui reprochent d'avoir été analyste politique un jour et candidate de la CAQ le lendemain, laissant planer un doute sur son impartialité. Elle affirme avoir «fait les choses correctement», au cours des derniers jours pour effectuer la transition d'un univers à l'autre, tout en disant comprendre «le malaise» créé dans le milieu journalistique par sa candidature, compte tenu des fonctions qu'elle occupait il y a quelques jours à peine.
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«J'ai été éthique du début à la fin» de son parcours journalistique, a-t-elle soutenu. Sa dernière chronique politique date du mois de juin.
Devant les journalistes, elle a été invitée à relater comment et surtout quand s'est fait son passage de l'analyse politique à la politique active et partisane. Elle a précisé avoir été approchée une première fois en janvier par l'organisatrice en chef du parti, Brigitte Legault. Elle avait alors décliné la proposition, prétextant qu'en plus de ses fonctions d'analyste politique, elle devait mener à bien sa thèse de maîtrise en sciences politiques, qui porte sur les élections à date fixe.
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On peut présumer que la direction de la CAQ avait quand même senti une ouverture en janvier puisque le parti lui a fait une nouvelle offre au début de l'été. La future candidate a alors accepté d'y réfléchir durant ses vacances en Gaspésie. On lui a laissé le mois de juillet pour prendre sa décision, qui fut positive.
C'est la semaine dernière que Mme Biron a franchi le Rubicon, à la suite d'une rencontre avec celui dont elle a rapporté les faits et gestes, scruté et commenté les décisions pendant des années à titre de premier ministre et qui allait devenir à partir de là son chef, qu'elle appelle désormais «François» et qu'elle tutoie.
Âgée de 59 ans, Mme Biron a tenu à dire pour sa défense que de nombreux journalistes choisissaient comme elle de faire le saut en politique et qu'elle en était rendue à une étape de sa vie où elle voulait du changement. «J'étais à la croisée des chemins», alors «une porte s'est ouverte, je suis entrée», a dit la nouvelle caquiste, avec aplomb du début à la fin de la conférence de presse, alors qu'elle était mitraillée de questions posées par bon nombre de ses anciens collègues de la tribune de la presse.
«C'est un parti qui est jeune, axé sur les résultats, qui peut identifier des besoins, proposer des solutions et poser des actions concrètes», a-t-elle énuméré.
«C'est simple, la CAQ», résume la politicienne.
La circonscription qu'elle convoite est actuellement représentée par le caquiste et autrefois adéquiste Marc Picard, qui a choisi de ne pas solliciter un huitième mandat, après 19 ans de vie politique active. Âgé de 67 ans, il était vice-président de l'Assemblée nationale.
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Mme Biron ne prend pas un risque énorme en se présentant dans Chutes-de-la-Chaudière pour la CAQ, car Marc Picard faisait partie des députés ayant récolté des majorités parmi les plus importantes de l'Assemblée nationale à chaque élection. En 2018, il avait accaparé 59% du vote, avec une majorité plus que confortable de 19 739 voix.
Par contre, cette fois-ci, la CAQ devra affronter pour la première fois le Parti conservateur du Québec (PCQ) d'Éric Duhaime. Chutes-de-la-Chaudière est un terrain très fertile pour le PCQ, qui y compte de nombreux adhérents. Les conservateurs y présentent Mario Fortier, un ancien conseiller municipal du district de Saint-Étienne et ancien président de la Société de transport de Lévis (STL).
Questionnée sur les enjeux locaux de la campagne électorale, Mme Biron a dit qu'elle était en faveur du troisième lien à construire entre Québec et Lévis, un projet controversé sur la rive nord du fleuve, mais en général réclamé sur la rive sud. Le premier ministre Legault a réaffirmé que ce tunnel «on va le réaliser».
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