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Québec créera un réseau de 15 cliniques spécialisées pour soigner les personnes atteintes du syndrome post-COVID, en investissant 20,5 M$ sur quatre ans.
Québec créera un réseau de 15 cliniques spécialisées pour soigner les personnes atteintes du syndrome post-COVID, en investissant 20,5 M$ sur quatre ans.
DOSSIER | Tous les détails du budget provincial 2022
Le projet, annoncé dans le budget provincial mardi, compte cinq centres de références à Montréal, à Québec et à Sherbrooke, ainsi que 10 centres satellites répartis à travers la province.
Les patients atteints de la COVID longue pourront y consulter des physiothérapeutes, des travailleurs sociaux et des infirmières. Ces établissements seront aussi dédiés à la recherche scientifique, afin d’améliorer les connaissances sur cette maladie encore méconnue.
Le gouvernement estime qu’au moins 9000 Québécois sont atteints de la COVID longue, mais une étude récente réalisée auprès des travailleurs de la santé laisse croire que cette estimation pourrait être conservatrice. Selon cette étude, qui n’a pas encore été révisée par les pairs, jusqu’à 40% des personnes ayant contracté la COVID-19 présentaient toujours des symptômes 12 semaines après l’infection initiale.
Au moins 940 000 Québécois ont été infectés au cours des deux dernières années, ce qui pourrait représenter des dizaines de milliers de cas de COVID longue.
En entrevue avec Noovo Info il y a quelques semaines, des personnes atteintes de la COVID longue se disaient abandonnées par le gouvernement provincial.
Fatigue, brouillard cérébral, essoufflement, problèmes neurologiques… Les symptômes du syndrome post-COVID varient d’une personne à l’autre, nécessitant un traitement multidisciplinaire et individualisé, que les patients peinent souvent à dénicher.
À l’heure actuelle, les trois cliniques dédiées au traitement de la COVID longue desservent qui l’ensemble de la province ont des listes d’attente substantielles. À Montréal, par exemple, plus de 1000 patients attendent d’être pris en charge par la clinique dirigée par la Dre Emilia Liana Falcone à l’Institut de recherche clinique de Montréal.
À VOIR | Les oubliés de la pandémie.
Si le Québec poursuit son «retour à la normale» en laissant tomber la plupart des mesures sanitaires, le gouvernement souhaite se préparer à d’éventuelles nouvelles vagues de COVID-19.
Le budget du ministre des Finances Éric Girard réserve une somme de 1,7 milliard de dollars pour gérer les risques liés à la pandémie.
Québec se prépare notamment à l’éventualité de devoir administrer une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19, en réservant une somme de 375 M$.
La province prévoit par ailleurs 350 M$ pour se procurer plus de 60 millions de tests rapides, qui s’ajouteraient à ceux fournis par le gouvernement fédéral.
Une somme de 300 M$ est aussi mise de côté dans l’éventualité où la province devait de nouveau élargir ses opérations de dépistage. Ce montant pourrait servir à réaliser 30 000 prélèvements par jour pour une période de deux mois, selon le document budgétaire.