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Le gouvernement de l’Ontario prévoit de réduire temporairement les taxes sur l’essence et le diesel, afin d’atténuer les impacts du choc pétrolier, mais cette mesure n’entrera en vigueur qu’après les élections provinciales de juin.
Le gouvernement de l’Ontario prévoit de réduire temporairement les taxes sur l’essence et le diesel, afin d’atténuer les impacts du choc pétrolier, mais cette mesure n’entrera en vigueur qu’après les élections provinciales de juin.
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Le gouvernement progressiste-conservateur a déposé lundi un projet de loi qui, s’il était adopté, réduirait la taxe sur l’essence de 5,7 cents le litre pendant une période de six mois, à compter du 1er juillet. La taxe sur le carburant, qui comprend le diesel, serait réduite de 5,3 cents le litre.
Cette annonce intervient alors que sévit une flambée des prix à la pompe partout au Canada. Les prix moyens en Ontario tournent actuellement autour de 1,70 $ le litre.
«La population de l’Ontario et de tout le pays se fait arnaquer, jour après jour», a déclaré lundi le premier ministre Doug Ford lors d’une annonce distincte, à Oshawa.
«On voit les prix de l’essence qui grimpent en flèche, on voit des prix sans précédent. Et il est temps que le gouvernement commence à remettre de l’argent dans la poche des gens plutôt que dans la poche du gouvernement.»
M. Ford avait promis une telle réduction de la taxe provinciale sur l’essence il y a près de quatre ans, lors de la campagne électorale de 2018.
L’une des promesses phares des progressistes-conservateurs était alors de réduire les prix de l’essence de 10 cents le litre. Le parti soutenait à l’époque qu’on atteindrait cette réduction en sortant l’Ontario du système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions («marché du carbone») et en réduisant la taxe provinciale sur l’essence.
Peu de temps après les élections de 2018, le gouvernement Ford a effectivement retiré l’Ontario du marché du carbone, auquel avait souscrit le gouvernement libéral précédent. Ce retrait devait réduire les prix à la pompe de 4,3 cents le litre, mais il a provoqué l’entrée en vigueur de la taxe fédérale sur le carbone, annulant du coup les économies escomptées. Le gouvernement Ford a vainement tenté ensuite de contester cette taxe fédérale devant les tribunaux, jusqu’en Cour suprême.
L’automne dernier, M. Ford assurait qu’il tiendrait sa promesse de 2018 de mettre en œuvre la réduction restante de 5,7 cents le litre avant le dépôt d’un prochain budget. Mais il a fait marche arrière peu de temps après, affirmant qu’il mettrait en place une telle réduction à condition que le gouvernement fédéral pose le même geste.
M. Ford a indiqué lundi que l’automne dernier, «le moment n’était pas venu» pour lui d’annoncer une réduction des prix des carburants. «Les prix de l’essence n’étaient pas là où ils sont en ce moment», a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’il encourageait toujours Ottawa à annoncer une baisse des taxes fédérales.
Les néo-démocrates en Ontario réclament une réglementation du prix de l’essence et ont présenté un projet de loi d’initiative parlementaire à cet effet -- le troisième. Le ministre de l’Énergie, Todd Smith, a cité des études de la Commission de l’énergie de l’Ontario qui suggèrent que cette réglementation ne ferait pas réellement baisser les prix à la pompe.