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L'inflation reste à 6,9 % en octobre au Canada
L'inflation d'une année à l'autre est demeurée constante au mois d'octobre au Canada, s'élevant à 6,9 % — le même taux qu'en septembre.
L'inflation annuelle au Canada est demeurée stable en octobre, après plusieurs mois de ralentissement, en raison de la hausse des prix de l'essence.
Dans son dernier rapport sur l'indice des prix à la consommation, Statistique Canada a indiqué mercredi que l'inflation annuelle s'était maintenue à 6,9 % le mois dernier, un niveau inchangé par rapport à celui de septembre.
Même si une inflation aussi forte ne constitue pas une bonne nouvelle, l'économiste Tu Nguyen, de RSM Canada, a souligné que les derniers chiffres n'étaient pas étonnants étant donné que les prix de l'essence ont augmenté le mois dernier.
«Pour moi, l'augmentation des prix de l'essence en octobre n'était pas très préoccupante, parce que [...] ce n'est qu'une composante (de l'inflation)», a affirmé Mme Nguyen, notant que les prix avaient augmenté en raison d'une baisse de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
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Selon Statistique Canada, les frais d'intérêt hypothécaires plus élevés ont également exercé une pression à la hausse sur l'inflation.
Cependant, les hausses des prix de l'essence et des taux d'intérêt ont été contrebalancées par un ralentissement de la croissance des prix des produits d'épicerie et du gaz naturel.
Les prix des produits alimentaires ont augmenté ces derniers mois à leur rythme le plus rapide depuis des décennies. En octobre, ces prix ont grimpé de 11,0 % par rapport à l'an dernier, ce qui représentait une baisse par rapport à la hausse de 11,4 % enregistrée en septembre.
Malgré ce ralentissement, les prix des produits d'épicerie ont continué d'augmenter sur une base annuelle à un rythme plus rapide que l'inflation d'ensemble pour un onzième mois consécutif.
Sur une base mensuelle, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,7 %.
Les derniers chiffres sur l'inflation surviennent après plusieurs mois de baisse de l'inflation globale. Après avoir atteint un sommet de 8,1 % en juin, l'inflation a ralenti, principalement en raison de la chute des prix de l'essence.
Cependant, les prix de l'essence ont augmenté en octobre pour la première fois depuis juin, grimpant de 9,2 % de septembre à octobre.
Hausses de taux d'intérêt
Le coût de la vie est une préoccupation majeure dans l'économie canadienne, car l'inflation érode le pouvoir d'achat et pousse la Banque du Canada à augmenter rapidement les taux d'intérêt.
Cependant, l'écart entre l'inflation et la croissance des salaires se réduit à mesure que l'inflation ralentit et que les salaires continuent d'augmenter.
En octobre, les salaires ont augmenté de 5,6 % par rapport à il y a un an.
La Banque du Canada a relevé ses taux d'intérêt six fois de suite depuis mars, pour lutter contre la forte inflation. Après avoir réduit les taux à près de zéro pendant la pandémie, la banque centrale a agi rapidement cette année pour augmenter le coût d'emprunt pour les Canadiens et les entreprises.
La hausse des taux d'intérêt devrait entraîner un ralentissement économique qui, espère la banque centrale, ralentira l'inflation.
Et bien que la Banque du Canada ait commencé à augmenter les taux d'intérêt en mars, le plein effet des hausses de taux ne s'est pas encore fait sentir. Les économistes disent qu'il peut s'écouler jusqu'à deux ans avant que des taux d'intérêt plus élevés ne fassent pleinement leur chemin dans l'économie.
La Banque du Canada portera une attention particulière au dernier rapport sur l'indice des prix à la consommation, alors qu'elle se prépare à sa prochaine décision sur les taux d'intérêt, prévue en décembre.
La banque centrale gardera un œil sur ses mesures d'inflation de base préférées, qui ont tendance à être moins volatiles que le taux d'ensemble. Ces mesures ont légèrement augmenté en octobre par rapport à septembre.
Mme Nguyen a indiqué s'attendre à ce que la Banque du Canada opte pour une hausse des taux d'un quart de point de pourcentage le mois prochain, bien qu'une hausse plus importante d'un demi-pourcentage ne puisse être exclue.