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La tragédie d’Akwesasne, lors de laquelle les corps de huit migrants ont été trouvés dans le fleuve Saint-Laurent en Montérégie, n’est possiblement pas étrangère à cette augmentation statistique.
Avec les vacances de la construction vient le rappel qu’il faut encore et toujours faire preuve de vigilance à proximité de l’eau au Québec: la Société de sauvetage a recensé 46 noyades non officielles présumées au 25 juillet 2023, date de la Journée mondiale de prévention de la noyade.
Il s’agit d’une hausse par rapport aux 37 noyades de 2022 à pareille date. La tragédie d’Akwesasne, lors de laquelle les corps de huit migrants ont été trouvés dans le fleuve Saint-Laurent en Montérégie, n’est possiblement pas étrangère à cette augmentation statistique.
«Ce sont de multiples noyades survenues au même moment», a expliqué Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec.
Voyez le compte-rendu de Lili Mercure dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Les noyades de cette année ont été enregistrées un peu partout dans la province. Les chiffres de la Société de sauvetage ne sont pas officiels, car ils doivent être validés par le bureau du coroner, mais quatre enfants de 5 ans et moins, cinq adolescents (12-17 ans), six jeunes adultes (18-24 ans) et une trentaine d’adultes sont décédés dans ces circonstances.
En 2022, la Société de sauvetage a recensé 61 noyades non officielles présumées, comparativement à 81 en 2021, 96 en 2020 et 58 en 2019.
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«On a déployé le programme Nager pour survivre pour justement aller rejoindre tous les enfants peut importe leur origine afin de leur démontrer ce qu'il faut faire et réagir s'ils tombaient de façon involontaire dans un plan d'eau», a fait savoir M. Hawkins en entrevue.
D'ailleurs, certains parents pensent qu'il faudrait rendre obligatoire les cours de natation pour les enfants.
La coroner en chef, Me Pascale Descary, a publié à la mi-juin un appel à la prudence près des piscines résidentielles où, «chaque année, on compte malheureusement plusieurs décès évitables».
À l’approche de l’été, la coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, tient à rappeler l’importance de faire preuve de prudence près des piscines résidentielles, où chaque année, on compte malheureusement plusieurs décès évitables.https://t.co/52HDjyuQEu
— Bureau du coroner (@CoronerQuebec) June 15, 2023
La présence et l’état de la clôture autour des piscines, ainsi que les risques d’escalade par les enfants, sont parmi les facteurs qui peuvent mener à des accidents. Cela fait partie du Règlement sur la sécurité des piscines résidentielles, qui s'applique à toutes les piscines de jardin contenant 60 centimètres d'eau ou plus, qu'elles soient enterrées, semi-enterrées, hors terre ou démontables (gonflables ou autres).
Une formation adéquate en natation – offerte notamment par les écoles – permettrait d’éviter bien des décès, selon le Dr Jacques Ramsay, coroner, alors que beaucoup de gens croient à tort savoir nager.
En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Sabrina Rivet, le Dr Ramsay a souligné que dans deux tiers des cas de décès par noyade chez les jeunes enfants, le décès se situe à quelques mètres du bord de la piscine, de l’embarcation ou du quai.
Le Dr Ramsay croit que le programme de formation Nager pour survivre devrait être offert dans toutes les écoles du Québec, et ce, de façon obligatoire.
Avec les information de Lili Mercure pour Noovo Info