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«Nos homards sont maintenant faits en or. Les prix ont été les plus élevés de l'histoire commerciale», a expliqué Stewart Lamont, directeur général de Tangier Lobster, un exportateur de homards vivant en Nouvelle-Écosse.
Dans les Maritimes, le prix du homard atteint des sommets inégalés.
«Nos homards sont maintenant faits en or. Les prix ont été les plus élevés de l'histoire commerciale», a expliqué Stewart Lamont, directeur général de Tangier Lobster, un exportateur de homards vivant en Nouvelle-Écosse.
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Lorsque la pandémie a frappé, la demande provenant de l'industrie de l'exportation et de la restauration a chuté. Le prix au débarquement du homard, le montant que les pêcheurs reçoivent des acheteurs au quai, a chuté à 4$ la livre.
Mais ensuite, les ventes ont rebondi après la première vague de COVID-19.
Les exportations canadiennes de homard ont atteint la somme stupéfiante de 3,26 milliards $ l'an dernier, battant le précédent record de 2,59 milliards $ établi en 2019.
Avec de nombreux consommateurs économisant de l'argent pendant la pandémie, le crustacé longtemps considéré comme un article de luxe pour les occasions spéciales est devenu l'un des meilleurs vendeurs aux États-Unis.
De plus, «il y a une demande illimitée en Asie pour le homard canadien», a expliqué Colin Sproul, président de la Bay of Fundy Inshore Fishermen's Association. «C'est un produit de qualité supérieure et nous avons une bonne relation commerciale.»
Une forte demande, associée à des prises plus faibles pendant les mois hivernaux, on fait monter en flèche les prix à la consommation, jusqu'à 19,50$ la livre.
Les prix ont depuis chuté à environ 14,50$ cette semaine et pourraient encore baisser.
L'ouverture de plusieurs zones de pêche au homard dans tout le Canada atlantique au cours des prochaines semaines devrait stimuler l'offre, qui devrait freiner les prix, a indiqué M. Lamont.
Si les prix grimpent à nouveau à 20 $ la livre et y restent, certains restaurants et épiceries pourraient cesser complètement de vendre les crustacés, a-t-il prévenu.
Mais la réalité est que les pêcheurs sont également confrontés à une inflation écrasante, en plus de lourdes dettes que beaucoup contractent pour rejoindre l'industrie, disent les experts.
L'augmentation des coûts du carburant et de la main-d'œuvre, les gros prêts sur les bateaux, les licences, les équipements et l'entretien continu rongent selon eux tous les profits.
Pendant ce temps, le coût des appâts utilisés dans les trappes devrait augmenter après que Pêches et Océans Canada a annoncé la fermeture de la pêche commerciale du maquereau et des appâts commerciaux sur la côte est, invoquant des inquiétudes quant au fait que la population en déclin est entrée dans une «zone critique».
«La plus grande source d'appâts vient d'être éliminée de l'industrie, a déclaré M. Sproul. Nous devrons importer des appâts et cela nous coûtera plus cher.»
L'inflation, l'incertitude liée à la flambée des cas de COVID-19 et l'impact potentiel de l'invasion russe de l'Ukraine sur le transport maritime et la demande pourraient aussi influencer les prix du homard, d'après lui.