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Il s'agit d'une copie numérique absolument unique, d'un «jumeau» du Titanic dans ses moindres détails, a assuré Anthony Geffen, le directeur de la société de production de documentaires Atlantic Productions.
Des chercheurs ont réalisé la première numérisation grandeur nature du Titanic, montrant l'ensemble de l'épave avec une clarté et des détails sans précédent, ont annoncé jeudi les sociétés à l'origine d'un nouveau documentaire sur l'épave.
À l'aide de deux submersibles télécommandés, une équipe a passé six semaines l'été dernier dans l'Atlantique Nord pour cartographier l'ensemble de l'épave et le champ de débris de cinq kilomètres qui l'entoure, où les effets personnels des passagers du paquebot, tels que des chaussures et des montres, ont été éparpillés.
Richard Parkinson, le fondateur et directeur général de la société d'exploration des fonds marins Magellan, estime que les données obtenues ― comprenant 715 000 images ― sont dix fois plus importantes que n'importe quel modèle sous-marin en 3D jamais réalisé auparavant.
Il s'agit d'une copie numérique absolument unique, d'un «jumeau» du Titanic dans ses moindres détails, a assuré Anthony Geffen, le directeur de la société de production de documentaires Atlantic Productions.
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Le Titanic effectuait son voyage inaugural entre Southampton, en Angleterre, et New York lorsqu'il a heurté un iceberg au large de Terre-Neuve, dans l'Atlantique Nord, le 15 avril 1912. Le luxueux paquebot a coulé en quelques heures, tuant environ 1500 personnes.
L'épave, découverte en 1985, repose à quelque 3800 mètres sous la mer, à environ 700 kilomètres des côtes canadiennes.
Selon M. Geffen, les images précédentes du Titanic étaient souvent limitées par la faible luminosité et ne permettaient de voir qu'une partie de l'épave à la fois. Selon lui, le nouveau modèle 3D photoréaliste capture la proue et la poupe, qui s'étaient séparées lors du naufrage, dans leurs moindres détails, y compris le numéro de série de l'hélice.
Crédit photo: Atlantic | Magellan via AP
Les chercheurs ont passé sept mois à rendre la grande quantité de données qu'ils ont recueillies, et un documentaire sur le projet devrait être publié l'année prochaine. Mais au-delà de cela, M. Geffen espère que la nouvelle technologie aidera les chercheurs à comprendre comment le Titanic a connu son destin et permettra aux gens d'interagir avec l'histoire d'une manière nouvelle.
«Toutes nos hypothèses sur la façon dont il a coulé, et beaucoup de détails sur le Titanic, proviennent de spéculations, parce qu'il n'y a pas de modèle que l'on puisse reconstruire, ou de distances exactes, a-t-il dit. Je suis très enthousiaste car la qualité de la numérisation permettra à l'avenir aux gens de se promener eux-mêmes dans le Titanic (...) et de voir où se trouvait le pont et tout le reste.»
Crédit photo: Atlantic | Magellan via AP
Parks Stephenson, un éminent spécialiste du Titanic qui a participé au projet, a déclaré que la modélisation avait «changé la donne».
«Je vois des détails qu'aucun d'entre nous n'a jamais vus auparavant et cela me permet de m'appuyer sur tout ce que nous avons appris jusqu'à présent et de voir l'épave sous un jour nouveau, a-t-il expliqué. Nous disposons de données réelles que les ingénieurs peuvent utiliser pour examiner les véritables mécanismes à l'origine de la rupture et du naufrage et se rapprocher ainsi de la véritable histoire du désastre du Titanic.»