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Le porte-parole en santé de Québec solidaire (QS), Vincent Marissal, revient d’une tournée de plusieurs jours dans le réseau de la santé et dit avoir remarqué une certaine démobilisation chez le personnel soignant de la province.
Le porte-parole en santé de Québec solidaire (QS), Vincent Marissal, revient d’une tournée de plusieurs jours au sein du réseau de la santé et dit avoir remarqué une démobilisation chez le personnel soignant de la province.
«Il suffit de passer quelques minutes avec le personnel soignant. [Le ministre de la Santé, Christian] Dubé dit qu’il veut que le réseau de la santé soit un employeur de choix. Or, sur le terrain, on dit que c’est que c’est un employeur qui déçoit, a-t-il soulevé. C’est même un employeur qui démobilise, qui rudoie son monde. En particulier les femmes, qui sont en majorité dans le réseau de la santé.»
Lors de sa tournée, M. Marissal a visité plusieurs hôpitaux, CHSLD, et CLSC afin d’entendre les doléances des membres du réseau. Il a constaté que ceux-ci «n’avaient plus de qualité de vie», notamment en raison du recours au temps supplémentaire obligatoire.
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Et selon M. Marissal, le ministre de la Santé n’a plus d’excuse. «Ça fait deux ans que [M. Dubé] est ministre et que ça empire. Il ne peut plus mettre ça sur le dos de la COVID-19, de Gaétan Barrette ou de ses prédécesseurs. C’est lui le grand gestionnaire qui n’est pas capable d’amener des solutions qui fonctionnent», a-t-il insisté.
Selon le porte-parole de QS en matière de santé, une solution pour améliorer la situation serait de cesser de recourir «systématiquement» aux agences de placement, qui font d’après lui la pluie et le beau temps dans le réseau de la santé.
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«Ça passe notamment par le fait qu’on devrait les priver des quarts de travail de jour, estime-t-il. Les agences débarquent avec leurs gros sabots, disent aux gestionnaires: “Vous avez besoin de monde, j’en ai, mais on va juste prendre les postes de jours et quelques-uns de soir”. C’est un cycle infernal.»
Selon M. Marissal, il est temps plus que jamais d’agir. «C’est le temps de stopper la machine à slogans et d’arriver avec des solutions sur le terrain, a-t-il martelé. Ce qu’on est en train de faire, on va le payer pendant des décennies. On est en train de démobiliser toute une génération d’infirmières, qui soit flirtent avec le burnout, soit vont quitter.»
M. Marissal a soulevé que la majorité des postes de la profession infirmière étaient occupés par des femmes et que ces dernières souffraient d'une sorte de «viollence institutionnelle». Il a du même souffle rappelé que la député de la Coalition avenir Québec dans Marie-Victorin, Shirley Dorismond, avait tenu des propos semblables alors qu'elle était membre de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec.
«Ce sont aussi les femmes qui ont les charges familiales, le plus souvent. Quand on dit une mère monoparentale, imaginez-vous gérer en plus de vos deux enfants, un patron qui à tout moment [va vous faire rester huit heures de plus]», a-t-il dénoncé.